La Tunisie réclame 230 millions de dinars à la banque genevoise HSBC pour avoir accueilli l’argent de Belhassen Trabelsi.
La Tunisie s’est constituée partie civile dans l’affaire « SwissLeaks », le consortium qui a révélé le vaste système d’évasion fiscale encouragé, par le groupe bancaire britannique HSBC, par l’intermédiaire de sa filiale suisse HSBC Private Bank, rapporte dans son édition du 19 mars, le journal suisse Le Temps.
La Tunisie a, en effet, mandaté des avocats suisses, Yves Klein et James Bouzaglo, pour la représenter dans l’enquête ouverte à Genève contre la banque pour « blanchiment aggravé ».
La procédure tunisienne dirigée contre la banque se base sur le fait que HSBC a sciemment ignoré la corruption qui enrichissait le clan de Ben Ali
Selon Le Temps, la Tunisie réclame plus de 114 millions de francs suisses à HSBC pour avoir accueilli l’argent de Belhassen Trabelsi, le beau-frère du président déchu Zine el Abidine Ben Ali, soit 230 millions de dinars.
D'après les avocats mandatés, la banque avait « décidé de faire fi » des indices qui montraient que Belhassen Trabelsi s’enrichissait grâce à « l’économie de copinage » mise en place par le clan présidentiel en Tunisie.