Tunis | L'Instance Supérieure Indépendante pour les Elections (ISIE) a tenu les 4 et 5 mars 2015 un colloque autour du thème de l’enregistrement des électeurs tunisiens.
"Tirer les leçons de l'expérience de 2014" pour dépasser les obstacles dans cette période de transition" était l'un des principaux axes abordés. Le but de ce colloque est de discuter "le développement du système d'enregistrement" en Tunisie, en prévision des prochaines élections municipales.
Les obstacles de l'opération de l'enregistrement électoral en 2014
Riadh Bouhouchi, membre de l'instance, a exposé ce mercredi 4 mars, les obstacles de l'opération de l'enregistrement électoral en 2014, entre autres des obstacles logistiques et techniques, ceux relatifs à la base de données, au registre électoral. Au niveau logistique, il a évoqué plusieurs difficultés, en particulier la distribution du matériel (ordinateurs, imprimantes, clés 3G, téléphones portables), la mise en place des réseaux durant une courte période, la mise en place d'une infrastructure et aussi le manque d'effectif et de matériel dans les bureaux de vote à l'étranger.Quelques remarques et chiffres retenus
- Le nombre des citoyens enregistrés avec des passeports périmés : 65.288
- Le nombre des enregistrés vivant à l'étranger et n'ayant pas de CIN : 48.650
- La date de naissance de 2591 tunisiens dans leurs passeports ne correspondaient pas à leurs cartes d'identité
- Le nombre de cas comportant des erreurs au niveau du genre entre la CIN et le passeport a été de 528
- Le manque de formation des agents mis en place pour s'occuper des enregistrements
- La majorité des personnes enregistrées automatiquement en 2011 croyaient qu'elles étaient en 2014 automatiquement inscrites
- 3000 femmes n'ont pas de CIN
Nous ne devons plus refaire les erreurs du passé comme en 2011 et en 2014 puisqu'on était limités par le temps, aujourd'hui nous avons la possibilité de faire une opération d'enregistrement de façon continue, pour que le registre électoral soit plus précis. L'opération de coordination entre le gouvernement et l'instance pour que la mise à jour des données avance et nous voulons faire participer toutes les parties...
[/quote_box_center] D'après Sarsar, les délais des élections municipales ne peuvent être fixés qu'une fois la promulgation d'une nouvelle loi électorale sera faite.