Visite officielle de Paolo Gentiloni à Tunis : "Position commune" entre la Tunisie et la l'Italie sur la crise libyenne

Visite officielle de Paolo Gentiloni à Tunis : "Position commune" entre la Tunisie et la l'Italie sur la crise libyenne
Diplomatie
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Tunis | A l'issue d'une rencontre entre le président de la République Béji Caid Essebsi et Paolo Gentiloni, ministre italien des Affaires étrangères et de la Coopération internationale, ce mercredi 25 février, au Palais de Carthage, ce dernier a affirmé que la Tunisie et l'Italie ont une position commune au sujet de la crise libyenne. [pull_quote_center]

Nous avons une position absolument commune sur la crise en Libye et sur la nécessité de doubler les efforts pour trouver une solution partagée entre les différentes parties libyennes ; parce que seulement une stabilisation politique, peut-être, est la condition de résoudre la crise qui est une crise importante pour nos deux pays.

[/pull_quote_center] A l’issue d’une séance de travail organisée ce mercredi au siège du ministère des Affaires étrangères à Tunis à l’occasion de sa visite officielle en Tunisie, M. Gentiloni a ajouté  que «l’Italie s’engage à respecter les décisions des Nations Unies et à coopérer avec tous les pays occidentaux qui ont des intérêts avec ce pays afin que tous les efforts puissent converger et aboutir à une solution pacifique».   [pull_quote_center]

Par ailleurs, dix jours plus tôt, le 15 février, la ministre de la Défense Roberta Pinotti a annoncé que l’Italie, (pays voisin de la Libye avec à peine 350 KM d'écart), est prête à mener une guerre contre le groupe de  l‘ "Etat islamique" et que plus de 5 000 soldats italiens pourraient être envoyés en Libye.

  [/pull_quote_center] De son côté le ministre des Affaires étrangères tunisien Taieb Baccouche a déclaré, le 20 février sur la chaine nationale, que la Tunisie est contre toute intervention militaire en Libye, même si le Conseil de sécurité le décidait. [pull_quote_center]

Nous refusons absolument toute intervention militaire... si le conseil de sécurité des Nations unies prend cette décision, nous nous y opposerons" , a-t-il tranché.

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De son côté, Mohamed al Dayri, ministre des affaires étrangères libyen, a averti, lors d’une « brève visite à Paris », ce mardi 24 février, que la Libye risquerait de "devenir une nouvelle Syrie" en l’absence d’une solution politique. Ce dernier, issu du gouvernement de Tobrouk, reconnu par la communauté international, a appelé « les occidentaux à armer les forces libyennes qui combattent les djihadistes », seulement pour « un renforcement des capacités de l’armée libyenne » et non « pour une nouvelle intervention militaire occidentale », comme en 2011.   Les négociations inter-libyennes ont repris le 11 février avant d’être de nouveau suspendues lundi après le retrait du parlement de Tobrouk des discussions. Deux gouvernements se disputent actuellement la gouvernance de la Libye : l’un, proche des milices de Fajr Libya, siège à Tripoli et l’autre, basé à Tobrouk, le seul reconnu par la communauté internationale, pendant que le pays sombre dans le chaos. La semaine dernière, l’ambassadrice des Etats-Unis en Libye, Deborah K. Jones a déclaré que la Libye se retrouvera en faillite au bout de dix-huit mois voire moins si les interruptions fréquentes de la production de pétrole continue.



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