Jendouba : Un pharmacien à Habib Essid : "Nous n'avons plus confiance, en personne !"

Jendouba : Un pharmacien à Habib Essid : "Nous n'avons plus confiance, en personne !"
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"Nous n'avons pas confiance en l'Etat", "Nous n'avons pas confiance aux autorités tunisiennes", "nous n'avons confiance en personne" ... Ces phrases sont aujourd'hui dites face à un responsable de l'Etat tunisien, chose impossible à imaginer avant 2011. Oser regarder en face un homme de pouvoir et lui parler d'égal à égal est un véritable changement dans les relations entre le citoyen, lassé par les promesses électorales et l'Etat. Face au nouveau chef du gouvernement Habib Essid qui rendait visite, ce mardi 24 février, à l'hôpital de Fernana, du gouvernorat de Jendouba, ville du Nord-Ouest de la Tunisie située à 154 kilomètres de Tunis, un pharmacien lui dit : "Je n'ai plus confiance". Interpellé, M. Essid lui répond : "ça veut dire quoi vous n'avez plus confiance ?" -Le pharmacien : "Je n'ai plus confiance !" -H.E. : "En qui ?" -Le pharmacien : "En général, dans notre région, nous n'avons plus confiance, en personne !" -H.E. : "Et nous, nous sommes venus ici ..." -Le pharmacien : "Bienvenue ! Mais j'espère que vous serez dignes de confiance et que vous vous préoccupez de ce que sentent les gens de cette région. Personne ne soucie de nous, personne !" -H.E. :"Moi aussi je suis le fils de cette région. Il n' y a pas de région, la Tunisie est notre pays, partout. Nous sommes tous Tunisiens. C'est pour ça qu'on est vainqueurs devant ... Ceci est mon pays" répond M. Essid. -Le pharmacien : "C'est mon pays à moi aussi." La visite surprise de M. Essid avait pour objectif d'inspecter l'état des lieux de l'hôpital.  Le député Faycel Tebbini, de "La voix de l'agriculteur", a affirmé plus tard que le gouverneur de Jendouba aurait été informé de la visite.  
Disparités régionales en Tunisie

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 "Près de deux décennies, après la libéralisation de l’économie tunisienne, les disparités régionales se sont fortement accentuées. Les amples écarts de développement entre les régions du littoral et de l’intérieur sont révélateurs d’une grande hétérogénéité en termes de niveaux de revenus, de croissance, de chômage, de répartition entre activités à forte et à faible productivités et de pauvreté. Si les régions du littoral font partie de l’axe de compétitivité et constituent le centre des branches phares de l’industrie tunisienne, les autres régions de l’intérieur disposent de moins de compétences stratégiques et affichent des performances moyennes, voire même faibles."

Sur le plan régional, la Tunisie a adopté plusieurs politiques et stratégies de développement en vue de réduire les disparités entre les régions littorales et les ré gions intérieures. Toutefois, un constat d’inefficacité de ces différentes politiques est patent. La réponse des pouvoirs publics à travers les programmes mis en œuvre, a pêché par un déficit de cohérence et notamment de vision globale structurante entre les différentes régions du pays. Les disparités régionales demeurent toujours manifestement importantes et flagrantes, ce qui laisse croire en l’absence d’un schéma optimal de développement régional. Néanmoins, cette absence n’est pas synonyme d’inexistence de politiques de développement régional. Plusieurs actions économiques ont été entreprises au niveau régional dont certaines sont purement volontaristes et d’autres s’inscrivent dans une vision relativement claire visant à instaurer une stratégie de développement régional.

Extraits de la thèse de doctorat de Faycel Zidi "Politiques économiques et disparités régionales en Tunisie : une analyse en équilibre général micro simule".

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