Mehdi Jomâa : « C’est le moment d’investir en Tunisie »

Mehdi Jomâa : « C’est le moment d’investir en Tunisie »
National
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Le chef du gouvernement sortant, Mehdi Jomâa, qui a débuté ce lundi 5 janvier une visite en France et aux Etats-Unis est intervenu sur les ondes de RFI pour discuter des raisons de ses visites, de la situation actuelle de la Tunisie, de la nomination du futur chef du gouvernement et de la situation préoccupante en Libye. La nomination du futur chef du gouvernement doit faire le consensus Questionné par la journaliste Marie-Pierre Olphand si la possibilité d'une nomination d'un ancien ministre de Ben Ali en tant que chef de gouvernement serait un mauvais signal pour lui, Mehdi Jomâa a parlé de la nécessité de trouver un consensus sur la personne nommée, déclarant qu'il a lui-même été contacté pour ce poste mais qu'il a refusé expliquant que sa mission était d'assurer l'alternance. [quote_box_center]"Ecoutez, pour moi il est important de prendre des gens qui font le consensus, qui n'ont pas de problèmes avec la justice, des gens qui n'ont pas de problèmes avec la société et peu importe leur background idéologique. Ce n'est pas la question. La question c'est la compétence des gens acceptées par le peuple qui peuvent nouer un rapport de confiance nécessaire pour essayer d’entraîner les Tunisiens vers un peu plus d'efforts et un peu plus de réformes vu les challenges qui attendent le pays. Nous avons besoin d'une équipe forte qui fait consensus"[/quote_box_center] "Il faut rester ouvert sur l'opposition"  Mehdi Jomâa a estimé que la composition du futur gouvernement doit elle aussi passer par un consensus tout en restant ouvert sur l'opposition formée essentiellement par Ennahdha, deuxième parti lors des élections législatives et représenté par 69 députés au parlement. [quote_box_center]"Le principe, c'est un large consensus et même quand on a une opposition c'est de rester ouvert sur l'opposition, on n'a pas besoin de clivage très fort comme ça a pu l’être les années passées. Après, quelle composition du gouvernement, ça, ça fait partie des négociations qui se font dans toutes démocraties surtout une démocratie à forte dose parlementaire."[/quote_box_center] Nous ne voulons pas d'intervention étrangère en Libye mais... Mehdi Jomâa sera en visite aux Etats-Unis où il rencontrera le secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-Moon, et la situation en Libye sera l'un des sujets principaux de leur rencontre. [quote_box_center]"Nous avons une position très claire en Tunisie, nous ne souhaitons pas d'intervention étrangère en Libye, nous poussons, surtout avec les pays du voisinage pour un dialogue entre les différentes fractions libyennes, mais en même temps nous savons à quel point c'est critique et dangereux de voir se développer des foyers de terrorisme et c'est là que nous sommes effectivement pour une action mais sous l'égide internationale et c'est l'une des questions qu'on a discuté à l'ONU pour voir quel type d'intervention pour confiner, pour essayer de réduire la menace terroriste."[/quote_box_center] "On a chassé le terrorisme du quotidien du Tunisien" M. Jomâa a estimé que son gouvernement et les autorités sécuritaires ainsi que l'armée ont réussi à combattre la menace terroriste en Tunisie. [quote_box_center]"... Sur la situation en Tunisie, nous avons réussi, nous avons fait des pas de géants face à la menace terroriste (...) On a chassé le terrorisme du quotidien du Tunisien (...) c'est une guerre d'une longue haleine."[/quote_box_center] Le chef du gouvernement sortant a expliqué que la raison de sa tournée est d'inciter les pays à continuer la coopération avec la Tunisie et que c'est le moment d'investir sur le plan économique "parce que c'est la clé de la pérennité et de la réussite à long terme de cette expérience". M. Jomâa a aussi souhaité un bon courage au futur chef du gouvernement durant sa mission.



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