Les pirates Fallaga attaquent les sites gouvernementaux pour libérer Yassine Ayari

Les pirates Fallaga attaquent les sites gouvernementaux pour libérer Yassine Ayari
National
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Ils s'appellent Fallaga, ce sont des pirates qui se revendiquent du côté de la justice, d'où leur nom en référence aux combattants pour la libération de la Tunisie sous la colonisation française. Dans la nuit du 31 décembre 2014, ils ont entamé une opération d'attaque sur une dizaine de sites gouvernementaux en passant un message aux médias, à l'ISIE, aux Tunisiens et au gouvernement. Leur première revendication est la libération du blogueur, civil, Yassine Ayari, jugé par un tribunal militaire et condamné à trois ans de prison ferme le 25 décembre dernier.  

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D’abord, nous voulons la liberté pour Yassine Ayari, conscience de la révolution, l’un de ses fils et sa voix. Pourquoi se retrouve-t-il aujourd’hui en prison ? Simplement parce qu’il a mis à nu l’un des ennemis de la révolution et l’un des thuriféraires de Ben Ali …

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Quand on ouvre par exemple le site http://www.culture.tn/ du ministère de la Culture, on trouve un long texte qui appelle au respect du peuple et de la révolution, contre les lois "injustes" et un média que Fallaga qualifie de corrompu. (voir la vidéo que nous avons enregistrée à partir du site culture.tn ce matin). Fallaga accuse également l'ISIE de fraude, en donnant comme exemple la carte d'identité d'un homme identifié comme un terroriste par le ministère de l'Intérieur, pourtant enregistré pour les élections.  Les sites attaqués, entre autres, ceux du gouvernement, des ministères de la Femme, du Transport, ont été rétablis ce matin, 1er janvier 2015. Par contre, le site du ministère de la Culture est actuellement en réparation. Quant à la musique de fond, Fallaga utilise celle du chanteur El Général, Tounes Bledna (La Tunisie est notre pays), où il fait une critique virulente, notamment à l'encontre des "politiciens opportunistes" qui ont choisi les portefeuilles au détriment du peuple. El Général, de son vrai nom Hameda Ben Amor, a été le premier jeune chanteur de la révolution tunisienne qui a osé s'attaquer de front au régime de Ben Ali. À cause de sa chanson Rayes Lebles, diffusée au moins de novembre 2010 sur YouTube, le ministère de l'Intérieur lui a envoyé plus de 30 policiers chez lui à Sfax pour l'arrêter. En 2011, il a été classé parmi les 100 personnalités les plus influentes au monde selon Times Magazine.



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