Conformément à l'article 89 de la constitution, le président de la République Béji Caïd Essebsi devra charger au plus tard le lundi 5 janvier 2015 (c'est-à-dire dans un délai d'une semaine après la proclamation des résultats définitifs des élections qui a eu lieu le 29 décembre), le candidat de Nidaa Tounes de former le gouvernement dans un délai d’un mois, "pouvant être prorogé une seule fois".
Alors que la passation de pouvoirs entre l'ancien président Moncef Marzouki et Béji Caïd Essebsi a eu lieu ce mercredi 31 décembre au Palais de Carthage, plusieurs rumeurs courent sur le nom du nouveau chef du gouvernement. Les noms qui circulent sont, entre autres, celui de Taieb Baccouche, secrétaire général de Nidaa Tounes, et de Abdelkarim Zbidi, ancien ministre de la Défense.
Cependant, Mohsen Marzouk, leader de Nidaa Tounes, a affirmé que le chef du gouvernement sera "une personnalité indépendante", ce qui ne sied guère au parti UPL, mais plutôt à Al Massar.
En attendant les négociations
La composition du gouvernement n'a pas été encore discutée ni avec l'UPL, ni avec le Front populaire, ni avec Afek Tounes jusqu'à aujourd'hui. Par ailleurs, bien que Nidaa ait fait allusion à une place du parti Ennahdha dans l'opposition, le président de l’ARP, Mohamed Ennaceur, a déclaré le 25 décembre 2014 sur les ondes de Mosaïque FM, qu’une concertation avec le parti islamiste est nécessaire, vu sa deuxième position au parlement avec 69 sièges. [quote_box_center]"c’est une importante force politique et les choix nationaux ne peuvent être sans concertation avec elle », a-t-il assuré.
[/quote_box_center]