Human Rights Watch demande aux candidats aux élections d'adopter un "agenda pour les droits humains"

Human Rights Watch demande aux candidats aux élections d'adopter un "agenda pour les droits humains"
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Par Nadia Dejoui À moins d’un mois des élections législatives, la deuxième élection libre depuis la révolution de 2011, l’organisation internationale Human Rights Watch a publié dans un communiqué ce mardi 30 septembre, que les candidats aux législatives et aux présidentielles devraient faire part des mesures concrètes sur comment ils comptent protéger les droits humains, et comment appliquer des réformes judiciaires, au cas où ils sont élus. Le document “Tunisia’s 2014 Parliemantary Election : A Human Rights Agenda", qui signifie "Les élections législatives de 2014 en Tunisie : un agenda pour les droits humains", marque six domaines prioritaires dans lesquels le gouvernement devrait se concentrer par rapport aux droits humains en général qui incommodent le pays. Qui dit droits humains, dit la lutte contre les tortures, contre les mauvais traitements infligés aux détenus, ou contre les discriminations et les violences faites aux femmes. Par ailleurs, les partis et les candidats devraient annoncer clairement comment ils comptent construire une société meilleure qui s’ouvrira sur l’égalité homme-femme, l’accès à l’emploi pour tous, où existera une justice sociale et où les deux fléaux que sont la torture et l’impunité seront éradiqués, a mentionné Human Rights. Quant au prochain gouvernement, le défi sera de réussir une véritable transition pour agir en faveur de réformes supplémentaires indispensables. Sept recommandations concrètes L’agenda pour les droits humains attire l’ attention de tous les partis politiques et candidats, en publiant des recommandations concrètes pour que les candidats puissent inclure dans leurs programmes :
  • "Prévenir la torture et les autres mauvais traitements et châtiments grâce à des réformes institutionnelles et juridiques"
  • "Faire respecter les droits économiques, sociaux et culturels consacrés par la constitution, en particulier grâce à des mécanismes de responsabilisation et de recours aux niveaux national et international"
  • "Amender le code du statut personnel pour garantir l’égalité dans tous les aspects de la vie privée et familiale"
  • "Concevoir une stratégie globale pour éradiquer la violence contre les femmes"
  • "Appuyer des mesures législatives pour dépénaliser les délits liés à la liberté d’expression dans le droit tunisie"
  • "Réformer le système judiciaire pour garantir son indépendance"
  • "Amender la loi 52 sur l’usage de stupéfiants pour laisser davantage de discrétion aux juges en ce qui concerne la détermination des peines"
Il y a quelques jours, l'ONG Amnesty International avait elle aussi publié une liste de recommandations adressée aux candidats aux élections.



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