La BEI prête 230 millions d'euros à la société OMV pour l'exploitation de la concession gazière Nawara

La BEI prête 230 millions d'euros à la société OMV pour l'exploitation de la concession gazière Nawara
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La banque européenne de l'investissement (BEI) va prêter 230 millions d'euros à la société autrichienne OMV pour mettre en exploitation la concession gazière "Nawara", située dans le sud de la Tunisie. L'accord de financement dans ce sens a été signé ce lundi 8 septembre 2014. Ce prêt fait suite à un premier prêt de 150 millions d'euros accordé par la BEI en mars 2014 à l'Entreprise tunisiennes des activités pétrolières (ETAP) pour ce même projet. L'ETAP, entreprise publique, possède en effet 50% des parts dans la concession "Nawara", qui s'inscrit dans le projet "Gaz du Sud". Ce projet permettra la construction d’un gazoduc de 370 km de Nawara à Gabès, une centrale de production et une centrale de traitement de gaz à Gabès. Selon le communiqué de la BEI, les nouvelles infrastructures financées seront ainsi en mesure d’exploiter davantage les réserves existantes, d’approvisionner le marché local en gaz naturel tout en encourageant d’autres initiatives dans l’exploration des hydrocarbures. "En soutenant de tels projets, nous agissons pour l’avenir, pour une plus grande indépendance énergétique. Nous soutenons les entreprises tunisiennes et encourageons la création d’emploi. Ce projet aura un impact direct sur l’amélioration de la vie quotidienne des tunisiens", a déclaré lors de la signature de l'accord de prêt Philippe de Fontaine Vive, vice-président de la BEI. Manifestations à Tataouine L'ETAP et OMV avaient obtenu dans un premier temps un permis de recherche d'hydrocarbures à Tataouine en 2003. La société autrichienne a annoncé en 2006 la découverte de gaz naturel dans la région de Nawara. L'ETAP et OMV présentent alors au ministère de l'Industrie, de l'Energie et des Mines un plan de développement pour avoir l'autorisation d'exploiter la région de Nawara et c'est en 2010 que ces derniers reçoivent l'approbation du ministère pour le transport du gaz. Mais en avril 2012, le gouvernement Jebali décide de modifier le trajet du pipeline afin d'inclure la ville de Tataouine. Le gouvernement convient pourtant en février 2013 de revenir au trajet original, jugeant que le trajet modifié aurait rendu le projet non viable économiquement et techniquement plus complexe. Cette décision a mis le feu aux poudres et a déclenché l'ire des habitants de Tataouine. Des manifestations ont eu lieu pour revendiquer l'emploi et le développement de leur région.

Mehdi Ayadi




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