Un membre du bureau politique d'Ennahdha : «Nous avons porté un coup contre la charia »

Un membre du bureau politique d'Ennahdha : «Nous avons porté un coup contre la charia »
National
print



La caméra cachée Taxi 2, de ce dimanche 6 juillet, a piégé Sami Triki, membre du bureau politique du parti islamiste Ennahdha. En connivence avec la chaîne Nesma TV et le chauffeur, l'idée était de faire passer une information faisant croire aux passagers à travers la radio, qu'un séisme d'une magnitude de 8 sur l'échelle de Richter allait avoir lieu.

«Dieu pardonne-nous ! »

Dans un accès de panique, M. Triki, a justifié ce cataclysme par une colère divine en se parlant à lui-même dans son siège arrière

«C'est à cause de nos actions, ... Ils ont gagné les élections nous les avons mis à l'écart, nous les avons insultés, humiliés. Nous avons attaqué la charia. Dieu pardonne-nous ! » a-t-il dit en regrets

Rappel du projet de constitution d'Ennadha

Rappelons qu'au mois de janvier 2012, un projet de constitution attribué à Ennahdha a circulé d'une manière officieuse précisant dans son article 10 que «la charia islamique est une source essentielle pour l’élaboration des lois». 

Provoquant la panique dans le camp des démocrates et anti-charia, ce n'est que le 26 mars 2012, après plusieurs manifestations, que le chef du parti, Rached Ghannouchi, a fini par déclarer que son parti ne va pas inscrire la charia dans la constitution. Une autre tentative pour inscrire l'Islam, en tant que religion de l'Etat (article 141), a échouée au mois d'août 2013.

Les sympathisants islamistes demandent des explications 

Suite à la diffusion de l'émission Taxi 2, les commentaires continuent à fuser sur la page facebook officielle de M. Triki où certains sympathisants islamistes cherchent une réponse à sa réaction.

D'autres tentent d'expliquer son « subconscient» révélé par la caméra cachée, comme une découverte de l'hypocrisie du parti qui a calmé ses partisans avec des « justifications»

 

La séquence en question, à partir de 10min 46 s

 

 




André Parant juge nécessaire de préserver les acquis démocratiques en Tunisie

Précédent

Le pèlerinage de la Ghriba se limitera aux rituels religieux

Suivant