BAC 2014 - 392 cas de fraude et 23 arrestations

BAC 2014 - 392 cas de fraude et 23 arrestations
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392 cas de fraudes et des écarts de conduites ont été commis par des élèves du Baccalauréat lors de la session principale de 2014, a indiqué Amor Ouelbani, directeur général des examens au sein du ministère de l’Éducation. Il a, en outre, avancé, dans une déclaration accordée à l’agence TAP, que lors des deux sessions du Baccalauréat de 2013, 747 cas d’irrégularité, dont 303 cas de fraudes avec utilisation du téléphone portable, avaient été enregistrés. Amor Ouelbani a précisé que des élèves d’un niveau médiocre et condamnés à l’échec pour cette année avaient rejoint les salles d’examens dans le but de transmettre des sujets à des réseaux impliqués dans la fraude. Il a ajouté que plusieurs réseaux ont pu être découverts à Tunis, La Manouba, Ariana, Nabeul, Le Kef, et Bizerte. Pour ce qui est des techniques de fraudes, Amor Ouelbani affirme que les moyens utilisés par certains élèves sont plus développés que les moyens de détection utilisés par le ministère. Il a indiqué, ainsi, que des élèves ont y recourt à des téléphones portables, mais aussi à des caméras intégrées, des stylos téléphones, et une gomme avec caméra intégrée pour filmer les sujets et les communiquer à l’extérieur de la salle d’examen. Le responsable du ministère de l’Éducation a affirmé que toute personne, ainsi que tout site électronique, impliqués dans une fraude fera l’objet d’une poursuite judiciaire. 23 arrestations Par ailleurs, au moins 23 personnes ont été arrêtées pour tentative de fraude au baccalauréat à l'aide de téléphones portables, a rapporté l'AFP selon des sources judiciaires, tandis qu'un syndicat mettait en doute la «crédibilité» de l'examen cette année. La justice a émis des mandats de dépôt à l'encontre de 20 personnes, dont trois élèves de terminale, à La Manouba, a dit Walid Mofteh, porte-parole du tribunal de la région. «Un élève qui passait le bac a quitté la salle d'examen une heure après le début de l'épreuve et a donné (le texte de l'épreuve) à un groupe de personnes, dont des étudiants à l'université. Ces derniers ont ensuite transmis les réponses par téléphone à deux élèves à l'intérieur de la salle», a-t-il expliqué, en précisant que frauder à un examen était passible d'une peine allant de 3 mois à 3 ans de prison. D'autres arrestations ont eu lieu à l'Ariana, et au Kef, selon une source judiciaire et des médias locaux. Le secrétaire général du syndicat de l'enseignement secondaire, Lassâad Yaâcoubi, a estimé mardi sur Mosaïque FM que «le baccalauréat cette année a perdu toute crédibilité» en raison de ces «violations». Yaâcoubi a aussi affirmé que le syndicat avait recensé 15 cas d'agressions contre les enseignants ayant tenté d'empêcher des fraudes depuis le début des épreuves le 4 juin.



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