Les solutions de Tunisie Telecom pour développer le «e-gov»

Les solutions de Tunisie Telecom pour développer le «e-gov»
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Organisé, les 5 et 6 juin 2014, par la Fédération nationale des TIC (affiliée à l'Union tunisienne de l’Industrie, du Commerce et de l'Artisanat / UTICA), avec le partenariat officiel de Tunisie Telecom, le ICT4B (Information and communications technology for business) a constitué l'occasion de débattre autour d'un sujet éminent, à savoir le e-government.En effet, le vendredi 6 juin, au siège de l'UTICA, a été tenu un panel sur le thème «e-gov : concrètement ?», avant la participation de différentes spécialistes, que ce soit du secteur public ou du secteur privé. Une nécessaire stratégie nationale du cloud Nizar Bouguila, directeur central au sein de Tunisie Telecom, a affirmé, ainsi, que la Tunisie a besoin d'un réseau inter-administratif, notant que «certains ministères sont en avance» mais que le pays reste, globalement, «loin du compte». Pour développer l'e-gov, il a posé, aussi, trois exigences : l'installation d'un réseau privé multiservices pour connecter les administrations à haut débit ; la sécurisation de ces moyens de communication pour préserver la confiance des administrations entre elles ainsi que celle des citoyens ; et l'adoption d'une stratégie nationale du cloud en migrant l'architecture nationale vers le cloud. S'agissant de Tunisie Telecom, il a rappelé que l'opérateur a mis en place deux data centers, à Carthage et à Kairouan, offrant de l'agilité et de la flexibilité. Il a soutenu, également, que le service public doit être fourni à tous les citoyens dans tous les coins de la République. Nizar Bouguila a défendu, par ailleurs, que chaque État doit faire appel à «ses champions nationaux», affirmant, au passage, que «Tunisie Telecom constitue une locomotive». Bientôt un système d'identification unique du citoyen ? Chiheb Bouchnak, sous-directeur à l'unité de l'Administration électronique au sein du premier ministère, a souligné l'objectif du e-gov qui est d'améliorer, notamment, la qualité des services octroyés. Il a insisté, également, sur le décalage, de plus en plus grand, entre la Tunisie et d'autres pays plus développés en matière de e-gov, remarquant, par ailleurs, que le secteur privé reproche à l'Administration publique la manque de visibilité des projets ainsi que la faible maîtrise des ouvrages. Il a annoncé, par ailleurs, que l’État mène, actuellement, une étude relative à l'instauration d'un système d'identification unique du citoyen, et que des projets sur le e-paiement et le e-visa, sont en cours de développement. Wassel Belhadj, directeur chez EY en charge de l'offre conseil en Technologies d'information et de communication, a soutenu, pour sa part, que la e-administration constitue, certes, un pas vers le e-gov, sans être, toutefois, l'élément de changement le plus déterminant. Il a insisté, ainsi, sur la gouvernance et la nécessité d'avoir un Chief architect officer (CAO). Faire confiance aux entreprises tunisiennes PDG de Linagora et administrateur de Syntec Numérique, le français Alexandre Zapolsky, a qualifié la coopération entre le secteur public et le secteur privé, en Tunisie, d'«exemplaire» et «impressionnante». Il a conseillé, par ailleurs, à la Tunisie, de ne pas investir dans les technologies propriétaires et de fabriquer les numériques et l'informatique de l’État comme le font les start-up. Il a, également, recommandé de faire confiance aux entreprises tunisiennes, citant le cas de la France où pour le projet mort-né ONP (opérateur national de paie) ont été sollicitées, pour un investissement de 400 millions d'euros, des entreprises américaines. Zapolsky a soutenu, par ailleurs, que les systèmes d'informations qui «marchent» sont «ceux qui ont le savoir-faire à l'intérieur de l’État». Député au sein de l'Assemblée nationale, et membre du parti Afek Tounès, Noômane Fehri a été parmi les derniers panélistes à intervenir. Il a défendu l'idée de doter tous les Tunisiens d'appareils connectés, idée qui nécessite, d'après lui, la volonté et le financement. Sur ce dernier volet, il a recommandé, ainsi, de mieux utiliser l'argent destiné aux subventions, dont 30%, a-t-il avancé, ne sont pas consommés par les personnes qui le nécessitent réellement. «Il existe des poches où on peut sauver de l'argent», a-t-il déclaré.



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