Après qu’il ait été ajourné, plus tôt dans la journée, le procès de Issam Amri, frère du martyr de la Révolution Mohamed Amri, a connu une fin heureuse pour l’accusé avec sa libération, rapporte Mosaique FM. Ce dernier était accusé d’avoir incendié un poste de police lors de la révolution, à Thala, en janvier 2011.
L’après-midi, le procès a été marqué par de violents affrontements qui ont éclatés entre les forces de l’ordre et des activistes. Le photographe Ezer Mnasri et deux journalistes, Rabii Gharsalli et Faiza Mejri, ont été violemment agressés. Les deux derniers ont même obtenu des certificats médicaux qui attestent de la gravité du tabassage dont ils ont été victimes.
Outre ces journalistes, l’avocat Charfeddine Khelil a été menacé explicitement par le chef de la police de la circonscription de Kasserine au sein même du tribunal, après l’entrée en fanfare des syndicats des forces de sûreté dans la salle d’audience.
En réaction à ce qui s’est passé donc aujourd’hui à Kasserine, le ministre de l’Intérieur Lotfi Ben Jeddou a ordonné l’ouverture d’une enquête judicaire concernant ces événements qui ont perturbé le procès et notamment les agressions dont ont été victimes les journalistes. C’est le syndicat national des journalistes tunisiens qui a rapporté cette décision, relayée par Mosaique FM.