La peine de 8 mois de prison confirmée contre Jabeur Mejri

La peine de 8 mois de prison confirmée contre Jabeur Mejri
National
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La peine de huit mois d’emprisonnement a été confirmée en appel, contre Jabeur Mejri, suite à son altercation avec un greffier du Tribunal de première instance de Mahdia, le 17 avril dernier, a indiqué son comité de soutien dans un communiqué intitulé «Ben Ali partout ! Justice nulle part !». Le même comité note que Jabeur «reste donc en prison dans l’attente d’un jugement dans une autre affaire de détournement de fonds remise au goût du jour quand le Président Marzouki a gracié Jabeur Mejri en février dernier pour l’affaire des caricatures». Jabeur Mejri est, en effet impliqué dans cette autre affaire dans laquelle il est soupçonné de détournement de fonds lorsqu’il travaillait à la SNCFT. Le Comité de soutien expliquait que le 17 avril, «Jabeur Mejri s’est rendu au bureau du juge d’instruction n°3 au tribunal de première instance de Mahdia, pour demander plus d’informations sur la confrontation avec le plaignant de la SNCFT. Là, le greffier l’informe alors que la confrontation a eu lieu il y a une semaine. S'ensuit une altercation verbale entre les deux hommes et le greffier dépose une plainte le jour même. La plainte est déférée à la police judiciaire de Mahdia. Jabeur Mejri est interrogé et confronté avec le greffier, avant d'être placé en garde à vue. Le lendemain, le procureur de la république du Tribunal de Première Instance de Mahdia émet un mandat de dépôt à l’encontre de Jabeur Mejri en l’absence de l’accusé et défère le dossier devant la chambre correctionnelle, sans aucun respect des droits de l’accusé, sans aucun respect des procédures et de l’éthique d’impartialité. Il a été condamné à huit mois de prison ferme, le 29 avril dernier, pour agression. Une peine jugée «injuste et trop lourde», selon son avocat Ahmed Mselmi. Aujourd'hui, la peine a été confirmée sur la base des chefs d’inculpation : outrage à un fonctionnaire Public ou assimilé dans l'exercice ou à l'occasion de l'exercice de ses fonctions, outrage public à la pudeur, trouble de l'exercice de la justice à l'audience ou ailleurs…». Pour le Comité de soutien "il y a une volonté délibérée de ne pas accéder à la grâce présidentielle et de garder coûte que coûte Jabeur en prison afin de lui faire chèrement payer sa liberté d’expression, et dissuader toute nouvelle tentative". Le Comité de soutien de Jabeur Mejri appelle ainsi dans un communiqué "à l’action commune rassemblant l’ensemble des citoyens, militants et associations œuvrant pour que justice soit faite et en particulier les comités de soutien à Azyz Ammami et Myriam Ben Mohamed". Par ailleurs, le Comité de soutien a demandé aux avocats d’accélérer la procédure de saisine de la Cour Africaine des Droits de l’Homme, procédure qui suivra son cours quelques soient les évènements.



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