Tunis et Alger sur le qui-vive au niveau de leurs frontières avec la Libye

Tunis et Alger sur le qui-vive au niveau de leurs frontières avec la Libye
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La Tunisie et l’Algérie sont en état d’alerte au niveau de leurs frontières avec la Libye, suite aux derniers événements meurtriers et le putsch en cours. Ainsi, d’après le quotidien algérien L’Expression, la Tunisie a déployé près de 3000 soldats au niveau de la frontière tuniso-libyenne - longues de 495 kilomètres - afin de «permettre un meilleur contrôle sur le terrain et d'affronter d'éventuelles incursions». De leur côté, les autorités algériennes ont déployé 40.000 soldats tout au long de la frontière algéro-libyenne, longue de 982 kilomètres. Réunion imminente entre hauts responsables militaires tunisiens et algériens Dans une dépêche publiée aujourd’hui, l’agence de presse officielle chinoise Xinhua a indiqué, en citant une source sécuritaire algérienne, que «de hauts responsables militaires algériens et tunisiens vont se rencontrer au courant de la semaine afin de discuter de la situation sécuritaire en Libye et son éventuelle influence sur ces deux pays voisins». Cette rencontre, dont le lieu n’a pas été précisé, précédera la grande réunion entre des officiers supérieurs des armées tunisienne, algérienne et égyptienne, ainsi que des spécialistes dans la lutte contre le terrorisme et le crime organisé, qui devra se tenir «incessamment» au Caire, a ajouté cette même source sécuritaire algérienne. Offensive «Dignité» En Libye, la situation a implosé vendredi dernier, à Benghazi, suite à l’offensive «Dignité» menée par les troupes de Khalifa Haftar, général libyen à la retraite, contre les milices islamistes, dont Ansar Achariaa. Le bilan de ces affrontements est de 79 tués, et 141 blessés. Par ailleurs, après l’assaut donné contre le siège du Congrès national général (CNG / Parlement) - assaut revendiqué par Khalifa Haftar -, le colonel Mokhtar Fernana a annoncé au nom de l’Armée, la suspension du CNG, et son remplacement par le Comité des 60, organe chargé de la rédaction de la Constitution, soulignant, cependant, que cette suspension ne constitue pas un coup d’État. Le colonel Fernana a assuré que le nouveau Premier ministre Abdallah Al-Thinni continuera à assumer ses fonctions jusqu’à l’élection d’un nouveau parlement. Notons que cette attaque contre le CNG, hier, a fait au moins deux morts et 66 blessés, selon un bilan provisoire arrêté par les autorités libyennes.



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