Lèvres agrafées, il s’allonge sur l’Avenue Bourguiba, recouvert du drapeau national

Lèvres agrafées, il s’allonge sur l’Avenue Bourguiba, recouvert du drapeau national
National
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Désespéré, un jeune homme, lèvres «cousues», agrafées à l’aide d’épingles, s’est allongé sur le parterre de l'avenue Habib Bourguiba devant le Théâtre Municipal, recouvert du drapeau national. La scène qui a eu lieu en cet après-midi du lundi 19 mai 2014, a évidemment attiré les curieux et un attroupement monstre s’est formé autour du jeune homme.Originaire de Kasserine, ce jeune chômeur est toujours à la recherche d’un travail. Il fait partie des martyrs et blessés de la révolution, une affaire récemment traitée par la justice militaire et qui a créé une grosse polémique suite aux décisions de justice qui s’en sont suivies (voir "Martyrs de la Révolution: L’Observatoire de la Justice met en doute la neutralité du tribunal militaire"). L'entourage du jeune homme affirme qu' il traînait dans les parages depuis deux semaines à la recherche de l'aide et du travail.  Il a reçu des soins de la part de citoyens apitoyés sur son sort. Certains mêmes lui ont conseillé de se reprendre, mais en vain… D’autres lui ont carrément lancé qu’il aurait mieux fallu qu’il aille «manifester» devant le ministère de l’Emploi… Dans cette cohue et en attendant l’arrivée de la protection civile qui s’attardait à arriver, la police est là, bien en place mais sans réagir, se contentant d’observer.



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