Le ras-le-bol des habitants du Kram après trois nuits d’affrontements

Le ras-le-bol des habitants du Kram après trois nuits d’affrontements
National
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Depuis l’arrestation d’Imed Dghij, porte-parole des "Hommes de la Révolution du Kram" (association membre de la Ligue nationale de protection de la Révolution), la situation reste tendue au Kram où des affrontements sporadiques entre protestataires et forces de l’ordre ont eu lieu pour la troisième nuit consécutive. Depuis cette arrestation, le Kram est secoué par ces troubles et n’a toujours pas retrouvé son calme. Les partisans d’Imed Dghij, bloquent, chaque nuit la voie menant au quartier du 5 Décembre à l'aide de pneus incendiés au grand détriment des habitants du Kram qui commencent à exprimer une certaine gêne en rapport avec ces événements. Les témoignages que nous avons récoltés se recoupent à ce sujet et nombreux sont les habitants du Kram qui se désolidarisent de ces actions menées par «quelques amis d’Imed Dghij et des énergumènes», et qui commencent à ressentir un certain ras le bol face à cette situation. «On parle du Kram comme si les troubles qui ont lieu depuis trois nuits concernent toute la ville alors qu’ils se localisent dans la Cité Sidi Amor El Malza du 5 Décembre», constate l’un d’eux. Tous sont unanimes pour dire que les fauteurs de trouble ne les représentent pas et que «Imed Dghij n’est pas aussi populaire qu’on pourrait le penser». Les affrontements qui ont, de nouveau, éclaté dans la nuit de vendredi à samedi sont du même accabit que les deux nuits précédentes : des individus protestant contre l’arrestation de Dghij et cherchant à provoquer les forces de l’ordre. Hier, une soixantaine de membres de la Ligue de Protection de la Révolution avait décidé de manifester à la Kasbah en signe de protestation contre l’arrestation de leur leader Imed Dghij. Mais leur manifestation (non autorisée) a été fortement réprimée par les forces de l’ordre ce qui a conduit à des heurts et des arrestations après le refus de certains de se disperser. L’arrestation d’Imed Dghij, venant suite à ses propos, jugés incitant à la violence et au meurtre, tenus Imed Dghij dans un statut Facebook, et dans une vidéo publiée sur la page Facebook des "Hommes de la Révolution du Kram" fait désormais polémique. Celle-ci a été jugée illégale par ses défenseurs qui exigent sa libération. Des partis comme Ennahdha ont demandé l’ouverture d’une enquête pour déterminer les circonstances de cette arrestation ; des députés ont demandé, quant à eux, l’ouverture d’une enquête à propos des «violences policières» d’hier à la Kasbah, selon eux, pour disperser les partisans des LPR. Dans le même temps, Nidaa Tounes s’est félicité de cette arrestation et réitère sa demande pour la dissolution des LPR. Pendant ce temps, les habitants du Kram, souffrent en silence et se demandent quand tout cela va s’arrêter !



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