Le président de la République, Moncef Marzouki, a pris ses précautions avant de gracier Jabeur Mejri. Pour donner une caution religieuse à cette grâce présidentielle, il avait, au préalable, consulté des Cheikhs. C’est ce qu’a affirmé Adnène Mansar, porte-parole de la présidence de la République, sur les ondes de Shems FM. (voir vidéo en bas de page)
D’après Mansar, Marzouki a profité d’une rencontre avec une délégation composée de Cheikhs et ayant pour sujet l’article constitutionnel relatif à la protection du sacré, pour leur soumettre le cas Jabeur Mejri. Il leur avait présenté la lettre d’excuses que le prisonnier d’opinion avait rédigée à l’attention du peuple tunisien et de tous les peuples musulmans. La réponse des Cheikhs a été : « S'il s'est repenti devant Dieu, alors Dieu le jugera», a rapporté Mansar.
Malgré cette grâce présidentielle, Jabeur Mejri croupi encore en prison. Il est, en effet, l’objet d’un mandat de dépôt «dans une affaire de droit commun relative à de la mauvaise gestion de fonds», a indiqué Mansar. La grâce accordée par Moncef Marzouki n’a concerné que l’affaire des caricatures.
En avril, nous avons écrit au ministère de la Justice (...), qui nous a informés que la seule affaire dans laquelle Jabeur Mejri était accusé était cette affaire, celle des caricatures insultantes, a précisé le porte-parole de la présidence de la République. «Nous avons été surpris (d'apprendre) ces derniers jours qu'il y a une autre affaire».
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