Jendouba-terrorisme : Un mode d'action qui rappelle les années de plomb en Algérie

Jendouba-terrorisme : Un mode d'action qui rappelle les années de plomb en Algérie
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Les actes terroristes qui ont coûté la vie à quatre citoyens tunisiens dont trois agents des forces de sécurité obéissent à un mode opératoire similaire à de nombreuses opérations qui avaient secoué l'Algérie du temps des groupes islamistes armés du GIA (Groupe islamique armé). En outre, cette opération a aussi quelques ressemblances avec les actes terroristes relevés à Sidi Ali Ben Aoun et, dans une moindre mesure, à Goubellat. Que peut-on remarquer à propos de ce modus operandi?
  • Les agresseurs portaient des tenues qui ressemblent à celles des agents de sécurité, probablement volées, et étaient donc camouflés de manière à leurrer quiconque.
  • Un barrage sur une route secondaire a été le piège mortel qui s'est refermé sur une première voiture puis sur la patrouille de la garde nationale.
  • Les gardes nationaux ont été attirés dans ce piège par des appels de citoyens suite à une situation de pillage et de terreur créée par des individus non identifiés. La patrouille prise au piège a été accueillie par des tirs nourris qui ont fait deux morts et deux blessés.
  • Les agresseurs ont ensuite volé les armes de la patrouille et fui avant l'arrivée des renforts.
Ce mode d'action a été l'un des scénarios des actions terroristes en Algérie à l'époque du GIA. Tous les ingrédients y sont : faux barrages, tenues trompeuses, piège pour attirer les forces de l'ordre dans une zone isolée, fuite en s'emparant des armes. Il faut aussi noter que ce mode d'action a fait aussi son apparition en Libye lors de nombreux kidnappings visant les étrangers. Ces brigades armées et autonomes sont également très mobiles et savent disparaître dans la nature. Ce fut le cas en Algérie durant les années de plomb. Qu'en sera-t-il en Tunisie? Nous le saurons dans les heures qui suivent. Si les forces de l'ordre parviennent à rapidement capturer ce groupe terroriste, ce sera une bonne nouvelle. Sinon, nous risquons de nous trouver face à un sanctuaire terroriste avec des combattants armés réfugiés dans les montagnes du nord-ouest, non loin de la frontière et capables d'agir puis se cacher.



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