A l'ANC, Jomaa en a vu de toutes les couleurs ; des ministres en ont pris plein la figure

A l'ANC, Jomaa en a vu de toutes les couleurs ; des ministres en ont pris plein la figure
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Samir Taieb qui déclare : «Je n'accepte pas qu'on remplace Khademi par Khademi 2 ou Harouni par Harouni 2» ; Samia Abbou qui s’excuse auprès de son professeur Hafedh Ben Saleh, pressenti à la Justice, et le descend tout de suite après en lui rappelant son passé politique sous Ben Ali ; Samia Abbou, encore, qui interpelle le nouveau Secrétaire d’Etat auprès du ministre des Affaires étrangères, Fayçal Gouiaa et lui rappelle son intervention en tant qu’ambassadeur en Indonésie pour faciliter l’importation des singes de Sakher Materi… La soirée a été terrible pour l’équipe de Mehdi Jomaâ, confrontée aux députés et livrée à leur vindicte. La soirée a été pénible pour les futurs ministres critiqués par des députés bien remontés et accusant certains d’entre eux d'être des soit des caciques de Ben Ali soit issus de partis dont certains au pouvoir, soit d’être au centre de conflits d’intérêts, si bien que le vote de confiance auquel le gouvernement de Mehdi Jomaâ devait être soumis aujourd’hui n'avait pas encore eu lieu aux alentours de minuit pour une séance qui devait s’achever vers 01H00 du matin. Un vote qui risquait d’être reporté pour les raisons citées plus haut. Le vote de confiance du gouvernement apolitique ne devait être qu’une formalité, mais très vite le passé de certains ministres a ressurgit et comme une trainée de poudres, les députés se sont exprimés notamment contre la ministre du Tourisme, Amel Karboul, accusée d’avoir visité Israël ou Hafedh Ben Salah, accusé d'avoir occupé des fonctions sous Zine El Abidine Ben Ali. Au cours d’une longue soirée, chaque député y est allé de son intervention face à des ministres presque figés et obligés d’essuyer les critiques. Ce qui a poussé le député Salah Chouaieb à intervenir en urgence pour couper court aux absurdités et appeler à élever le débat et à éviter les atteintes aux personnes et les accusations lancées gratuitement. Maintenant, reste à savoir si Mehdi Jomâa va procéder à un remaniement avant même que son équipe gouvernementale ne soit investie. A ce titre, des députés lui ont demandé de se donner 48 heures afin de revoir certaines candidatures.

Y.C.




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