"L'aveu" d’impuissance de Mehdi Jemaa face au boulet de l'Interieur

"L'aveu" d’impuissance de Mehdi Jemaa face au boulet de l'Interieur
National
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La crise gouvernementale se prolonge. En effet, Mehdi Jemaa n’a pas réussi à former son gouvernement pour la troisième période de transition censée mener le pays vers des élections libres, transparentes et sincères. L’ancien ministre de l’Industrie n’est pas parvenu à obtenir le consensus nécessaire pour composer son équipe déclarant, dans sa conférence de presse de minuit, qu’il a buté sur le désaccord des partenaires politiques à trouver un consensus sur le nom du ministre de l’Intérieur, alors que le contexte actuel exige, selon ces dires, un consensus national sur le gouvernement "Il y a eu des discussions au sujet du ministère de l'Intérieur (...) Le dialogue continue et nous sommes encore à la recherche du consensus", a déclaré Mehdi Jemaa avant d'ajouter "c'est au président Marzouki de décider de me charger de nouveau de former un gouvernement ou bien de nommer quelqu'un d'autre". Dans sa conférence de presse de « minuit », Mehdi Jemaa a affirmé qu’il a été incapable d’obtenir l’aval de toutes les parties au dialogue national de réunir autour du nom du ministre de l’Intérieur alors que le contexte actuel exige, selon ses dires, un consensus national sur le gouvernement dans sa totalité. Cet aveu d’impuissance de Mehdi Jemaa est venu confirmer les désaccords qui ont présidé à sa recherche d’une équipe gouvernementale formée de compétences indépendantes par rapport à tous les partis politiques de la scène tunisienne. Il semble que seul le portefeuille de l’intérieur est devenu le sujet de discorde dans la mesure où Mehdi Jemaa a aussi dit que son gouvernement était prêt, mais seul ce ministère demeurait objet de discussion. Sur ce plan, il faut souligner que ce poste de ministre de l’Intérieur est très important en soi surtout dans une double perspective : d’abord la question des élections dont il doit protéger la tenue et l’organisation ; ensuite la double enquête sur les assassinats de Chokri Belaid et Mohamed Brahmi, pas encore élucidée. Autrement dit, on peut se poser des questions sur cette insistance de vouloir garder Lotfi Ben Jeddou dans son équipe par Mehdi Jemaa au risque de faire capoter tout le processus de formation d’un nouveau gouvernement, qui viendrait, finalement, prendre la relève du gouvernement démissionnaire d’Ali Laarayedh. Cherchez le responsable…



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