«Effrayé par Ennahdha et Ghannouchi, Ben Ali s'est enfui !», dixit Cheikh Rached

«Effrayé par Ennahdha et Ghannouchi, Ben Ali s'est enfui !», dixit Cheikh Rached
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A côté de la thèse du complot et de l’hypothèse du coup d’Etat, largement défendues par quelques personnalités de l’ancien régime pour dénigrer le mouvement populaire du 14 Janvier, Cheikh Rached Ghannouchi a avancé une autre version qui n’est venue à l’esprit de personne… Selon le Cheikh, Ben Ali s'est enfui parce qu’effrayé par Ennahdha et Rached Ghannouchi. c'est dans ce contexte qu'il a défendu la grande participation de son mouvement à la fuite de l'ancien président et à la révolution, en se basant principalement sur les propos d'Ahmed Chabir, le général qu'il a, au passage, remercié. Invité de la nouvelle émission de Samir Ouafi sur Attounissia TV, intitulée «Qui ose ?», Rached Ghannouchi a été, en effet, interrogé sur les propos du Général Ahmed Chabir concernant son retour annoncé quelques jours avant le 14 janvier 2011. Lui-même invité à la même émission présentée une semaine auparavant, le Général Ahmed Chabir a déclaré que les autorités avaient appris que le Cheikh allait rentrer en Tunisie et avaient préparé un plan pour détourner l’avion qui devait le transporter et l’obliger à atterrir à l’aéroport d’Enfidha. En réponse à la question concernant ces propos, Rached Ghannouchi a salué le Général Chabir pour avoir révélé une part de vérité aux Tunisiens. Il a indiqué qu’il n’a jamais eu l’intention de revenir avant le 14 janvier car il était menacé de poursuites. Mais l’information donnée par le général démontre que Ben Ali avait si peur du mouvement Ennahdha, de ses leaders et militants que le fait d’avoir eu connaissance d’un éventuel retour de Rached Ghannouchi l’a poussé à sortir par derrière. D’après Rached Ghannouchi, la corrélation entre la rumeur sur son retour en Tunisie et la fuite de Ben Ali, prouve que son mouvement a été pour quelque chose dans la chute du dictateur. Et pour conclure, il a rendu hommage à l’armée qui, d’après lui, a propagé l’information mensongère afin de terroriser Ben Ali et l’amener à battre en retraite. Cette version vise à attribuer au mouvement islamiste et à ses militants le mérite d’avoir contribué de manière déterminante dans la révolution. Mais il n’est pas le seul à vouloir s’approprier le succès de la révolution. D’autres leaders politiques de la gauche et du centre font valoir une contribution occulte et latente à cette révolution. Pour les uns, les déclarations et les communiqués à l’étranger et en Tunisie, dénonçant les atteintes aux droits de l’homme et les pratiques anti-démocratiques, ont été d’un grand apport. Pour d’autres, les poursuites, les incarcérations et les grèves de la faim ont montré la voie au peuple qui s’est soulevé contre le chômage et la misère. Le but de ceux qui sont actuellement aux commandes et ceux qui attendent leur tour pour prendre la relève, est de répliquer à une partie importante de l’opinion publique qui critique leur opportunisme et leur reproche le fait de profiter de la révolution qui les a propulsés au devant de la scène politique sans qu’ils parviennent à servir ses objectifs. Rached Ghannouchi sur Attounissia I Rached Ghannouchi sur Attounissia II Rached Ghannouchi sur Attounissia III



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