Officiellement inculpé depuis le 8 janvier 2014 par le ministère public, l’ancien ministre des Affaires étrangères et gendre de Rached Ghannouchi, Rafik Abdessalem est convoqué le 4 février prochain pour être entendu par le juge d’instruction dans l’affaire du «SheratonGate» ; affaire mise à nu par la bloggeuse Olfa Riahi, il y a un an.
Rafik Abdessalem est assigné à comparaitre devant le pôle judiciaire dans l’affaire du don chinois d’un milliard et est sous le coup de trois accusations, "d’usage par un fonctionnaire public de sa qualité pour se procurer lui-même ou procurer à autrui un avantage injustifié portant préjudice à l’administration", et "d’utilisation illicite des deniers publics", conformément aux articles 96 et 99 du code pénal, et de l’article 58 du code de la comptabilité publique.
Se trouvant actuellement au Qatar avec sa famille, des rumeurs avaient fait état de sa fuite mais il devrait être de retour en Tunisie cette semaine, selon ses avocats.
L’inculpation de l’ancien ministre fait suite à une plainte du groupe des 25 avocats.
Une somme de 1 million de dollars, correspondant au montant d’un don chinois destiné au ministère des Affaires étrangères aurait été déposé sur un compte appartenant à l’ancien ministre des Affaires étrangères. Version réfutée par les avocats de Rafik Abdessalem mais selon l’avocat Charfeddine Khelil, un des avocats du groupe des 25, l’enquête aurait révélé que plusieurs retraits d’argent ont été effectués sur le compte bancaire dans lequel a été déposé le don chinois.
Quant à l'avocat de Rafik Abdessalem, Bechir Chebbi, a toujours affirmé que cette affaire avait pris un tournant politique.
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