ANC - Article 1 : le député Rahoui accuse Ennahdha de comploter pour que l’Etat soit dirigé par l’Islam

ANC - Article 1 : le député Rahoui accuse Ennahdha de comploter pour que l’Etat soit dirigé par l’Islam
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Le vote article par article du projet de la Constitution ayant débuté depuis hier, les premiers accrocs sont apparus alors que les députés n’ont qu’une dizaine de jours pour se prononcer sur les 139 articles et les 300 amendements. Ce matin, une intervention houleuse du député Mongi Rahoui a causé l’interruption de la séance plénière par le président de l'ANC, Mustapha Ben Jaâfar. Mongi Rahoui a, en effet dénoncé et accusé le mouvement Ennahdha de comploter pour instituer l'Islam comme religion d'Etat. Il est revenu sur l’Article 1 du projet de Constitution : «La Tunisie est un État libre, indépendant et souverain, l'Islam est sa religion, l'arabe sa langue et la République son régime (Il n’est pas possible de réviser cet article). Et bien que l’article ait été accepté à 146 voix pour, 2 abstentions et 1 contre, il a soulevé la question des interprétations. Mongi Rahoui estimant qu’Ennahdha est en train de faire des calculs pour instituer l'Islam comme religion d'Etat, il s’est opposé à l’approbation de l’article en question, appelant, dans une colère rouge, le président de l’ANC à revoir cet article. Ce qu’évoque Mongi Rahoui est l’ambiguïté relative aux interprétations pouvant découler de l’expression : «L’Islam est la religion de l’Etat». Comme l’avait critiqué par le passé, le juriste Iyadh Ben Achour l’expression en question peut s’interpréter de diverses manières, pouvant aller jusqu’à la considération de l’Islam comme unique source de législation, avec toutes les conséquences pouvant en découler. Iyadh Ben Achour était même allé plus loin en évoquant des interprétations wahabites de l’islam pouvant aller jusqu’à l’abolition du Code du statut personnel dans le cas ou les zones d’ombres et le flou qui accompagnent certains articles ne sont pas levés.



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