Solidaire des médecins grévistes, le Pr Chokri Kaddour agressé par un inconnu

Solidaire des médecins grévistes, le Pr Chokri Kaddour agressé par un inconnu
National
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Venu exprimer son soutien aux résidents et internes en grève, et, venu manifester à leurs côtés, le professeur Chokri Kaddour, Chef de Service d'anesthésie Réanimation à l’Institut de neurochirurgie, a été agressé ce matin devant le siège du ministère de la Santé publique. Alors que les grévistes scandaient des slogans hostiles au ministre de la Santé Abdeltif Mekki et que le Professeur montrait clairement son soutien et affichait sa solidarité, un inconnu s’est faufilé jusqu’au professeur et lui a décoché un coup de poing au visage avant de s’enfuir. Une scène choquante et honteuse venant de la part d’un individu qui a choisi la violence pour s’exprimer. Suite à cette agression, les résidents et internes en grève, choqués, ont décidé d’envahir le ministère alors que la foule de manifestants ne cesse de grossir avec l’arrivée des stagiaires en médecine. La mobilisation est actuellement à son comble, réunissant, professeurs, étudiants, médecins, etc. Et tous scandent le même slogan réclamant la «tête» du ministre de la Santé publique, responsable, selon eux d’une loi de "service obligatoire" jugée scélérate, inutile et démagogique qui oblige les médecins à passer trois ans dans les régions intérieures, ce qu'ils réfutent. Cette loi est d’ailleurs à l’origine de la grève de 5 jours entamée aujourd’hui par les médecins internes et résidents. Le Professeur Kaddour, agressé, ce matin, avait d’ailleurs exprimé, dès le 24 décembre son opposition à cette loi d’une manière à la fois «enflammée» et ironique : «Je réitère mon soutien aux internes et résidents qui ont lutté aujourd'hui contre les décisions du projet ministériel concernant le travail obligatoire en refusant de faire leur choix de stage. Devant un staff ministériel qui n'a pas la culture de concertation et de négociation, il faut se préparer à un durcissement du mouvement pour annuler ce projet de loi insensé. Je propose donc d'élargir le mouvement en entamant des négociations avec le syndicat de l'enseignement supérieur et le syndicat des médecins universitaires pour une implication plus large et par conséquent, je recommande un arrêt total des gardes des internes, résidents et un arrêt des cours donnés par les médecins universitaires. Toujours est- il que d'autres médecins de la Troika pourront prendre la relève pour assurer ces gardes. Je pense en particulier à Marzouki, Ben Jaafar, Zaouia, Ladgham et surtout "le jeune Mekki"», avait critiqué sur un ton ironique le Professeur.



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