Le président du comité des supporters de l’Espérance : «Nous allons soutenir ceux qui appellent à l’éviction de Moncef Marzouki»

Le président du comité des supporters de l’Espérance : «Nous allons soutenir ceux qui appellent à l’éviction de Moncef Marzouki»
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«Toute personne qui s’attaque à Slim Chiboub sur le plan sportif ne sera pas épargnée», voila ce qu’a déclaré Ezzeddine Ajmi, le président du comité des supporters de l’Espérance Sportive de Tunis sur les ondes de la radio Shems FM. Cette déclaration vient à la suite de son intervention concernant ce qu’il a appelé «les mesures de sécurité employées afin de sauver la Tunisie d’une grande catastrophe suite aux publications concernant le club dans le livre noir de la présidence». En tant que président du comité des supporters n’aurait-il pas mieux fallu de calmer les esprits afin que la rencontre d’hier entre l’EST et le CSS ait lieu ? En rappelant que le comité des supporters «refuse que l’on s’attaque à l’EST et à ses symboles», et au lieu de calmer des supporters furieux contre le Livre noir de Marzouki, n’est-ce pas là une manière implicite de cautionner une «éventuelle catastrophe» ? «Le club n’épargnera aucune attaque contre Slim Chiboub, l’EST et ses symboles», ou quand on réduit l’histoire d’un club sportif presque centenaire à la personne de Slim Chiboub, gendre du président déchu, ou quand un symbole se résume à une personne, non à des valeurs, à un fait historique. Selon M. Ajmi, le club, n’épargnera aucune attaque contre Slim Chiboub, l’ancien président de l’EST comme si une telle publication n’était pas prévisible. Qu’on juge le Livre noir inexact, cela va de soi, mais de là à remonter les supporters espérantistes ?! Mais le président du comité ne s’arrête pas là, et enchaine avec «le club va soutenir ceux qui appellent à l’éviction de Moncef Marzouki» ! Pas moins que ça ! L’Espérance va donc se positionner sur l’échiquier politique en se dotant d’idées partisanes. Ou comment, trois ans après la révolution, certains cherchent à faire revenir le sport à la case départ. Où sont donc passés des propos tels que «le sport national a trop souffert du temps de Ben Ali de la politisation» ? Un président du comité des supporters qui fait de la politique, c’est sans aucun doute à l’opposé de ce que déclarait il n’y a pas si longtemps Slim Chiboub quand il disait qu’«il est malheureux que les dirigeants sportifs se mettent à faire de la politique», ironiquement, certainement !



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