Croissance revue à la baisse à 2,6% par la Banque Mondiale : on est loin des 7% «prévus» par Ennahdha

Croissance revue à la baisse à 2,6% par la Banque Mondiale : on est loin des 7% «prévus» par Ennahdha
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La croissance tunisienne pour l’année 2013 n’atteindra pas les objectifs fixés par les autorités tunisiennes. C’est en résumé, les conclusions de la Banque mondiale qui a établi, hier vendredi 6 décembre 2013, de nouvelles prévisions, revues à la baisse, selon l'AFP. Selon la Banque Mondiale, la croissance en Tunisie ne dépasserait pas 2,6% en 2013, une estimation en deçà des chiffres avancés par le gouvernement notamment du fait que tous les indicateurs économiques se sont dégradés sur fond de crise politique et sociale. Les prévisions de la Banque Mondiale contredisent celles des autorités tunisiennes, qui tablaient sur une croissance comprise entre 3 et 3,5% en 2013 et 4,5% en 2014. La Banque Mondiale, table, par ailleurs, sur une croissance de 3% en 2014. Ces chiffres sont loin des prévisions annoncées par le mouvement Ennahdha, lors de sa victoire aux élections. Tablant sur un taux de croissance annuel moyen de 7 % pour 2012-2016, ces estimations ont été quasiment divisées par 2,7 en 2 ans. La Banque Mondiale explique cette baisse par «l’interminable crise politique qui empêche l'installation d'institutions pérennes, la montée des problèmes de sécurité relatifs au terrorisme mais aussi des faiblesses de l'économie européenne». «Aucun indicateur n’a enregistré de hausse, alors que la vulnérabilité budgétaire s'est détériorée, les déficits extérieurs demeurent élevés et l'endettement public augmente», relève la Banque Mondiale. Concernant le chômage, la Banque prévoit "qu'il restera élevé à court terme" étant donné que "la Tunisie aura besoin d'une croissance d'au moins 4,5% pour réduire le nombre de chômeurs". Là aussi, pour information, Ennahdha s’engageait à créer 590.000 emplois au cours du quinquennat 2011-2016, ramenant ainsi le taux de chômage de 14,4 % en 2011 à 8,5% en 2016.



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