Le Cheikh Mourou... ou le maitre incontesté de l'esquive

Le Cheikh Mourou... ou le maitre incontesté de l'esquive
National
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Le cheikh Abdelfatah Mourou c'est quelque chose, s'il n'existait pas il faudrait l'inventer car dans la stratégie "com" du parti majoritaire, il n'y a pas mieux que ce monsieur pour faire avaler à une opinion souvent crédule des boas entiers d'énormités, les unes plus invraisemblables que les autres… Le dernier exemple en date remonte à hier soir sur Nesma TV. Ainsi, sans que la présentatrice ne pipe bien évidemment mot, le Cheikh s'est dit scandalisé à propos de tout le tapage autour de sa récente participation à la célébration du 110e anniversaire de la naissance d'Abou Al Âala Al Mawdoudi... Ce dernier, rappelons-le, est en matière d'intégrisme islamiste ce que peut être Michael Jackson pour la pop music, Elvis Presley au rock, Maradona au foot, Pete Sampras où Roger Federer au tennis, Einstein à la physique, Rocco Siegfredi ou Brigitte Lahaie à l'industrie pornographique, Freud à la psychiatrie, M. Marzouki ou Gaston la gaffe, Heineken à la bière, Bill Gates à l'informatique aux gags etc. etc. En d'autres termes, le Monsieur parti jusqu'au Pakistan célébrer la naissance du "géniteur en chef" du fondamentalisme islamiste, arrive superbement à occulter la portée éminemment symbolique de cette visite, nous disant en substance "circulez il n'y a rien à voir, c'était juste du "tourisme" idéologique". Sacré Cheikh, tu ne cesseras pas de nous épater, vous méritez même à cet égard, le César du "slalom d'or" de l'esquive politique, récompense octroyée chaque année au politicien réussissant le mieux à se payer nos têtes... sans avoir l'air en plus de le faire. Un luxe que seuls les maitres du genre peuvent se le permettre... et dans ce domaine le sieur Abdelfatah mérite bien le titre de champion national toutes catégories.



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