Rebonds - La Troika est dans l'impasse mais la bande des Quatre continue à nier la réalité

Rebonds - La Troika est dans l'impasse mais la bande des Quatre continue à nier la réalité
Chroniques
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Les nuages continuent à s'amonceler au-dessus du ciel peu serein de la Troika au pouvoir dont les tenants démontrent chaque jour un peu plus leur incapacité à gouverner et le manque d'envergure de leurs leaders. Rached Ghannouchi, par exemple, peut-il prétendre avoir une envergure d'homme d'Etat ? Les faits démontrent que non, tout simplement non. Développant un agenda idéologique, se substituant aux institutions en cours de construction, cet homme, sous couvert de diriger le parti majoritaire, n'a jamais cessé de détruire notre lien social. Croyant que seule la ruse suffit pour gouverner, il est parvenu à ses fins : engager le processus de destruction de l'héritage moderniste de la Tunisie tout en faisant mine de dialoguer. Même s'il est clair que la Tunisie ne l'entend pas de cette oreille, Ghannouchi persiste dans ses erreurs, ses mensonges, ses dérobades et ses liaisons dangereuses. On sent confusément que pour lui, l'effondrement programmé de la Tunisie est un gain politique pour l'aile islamiste dans son ensemble et qu'au fond, il se réjouit en son for intérieur de ce qui, aujourd'hui, meurtrit la Tunisie. En position de leader dans la Troika, Ennahdha a trouvé en Moncef Marzouki un instrument au fond docile et en Mustapha Ben Jaafar, un allié qui, lui aussi n'hésite pas à tourner le dos à ses principes et à ses électeurs. Quant à Ali Laarayedh, les faits récents et les soupçons antérieurs finiront bien par révéler les compromissions dont il a pu se rendre coupable. L'ère minable dans laquelle ce quarteron de fuyards en avant a engagé la Tunisie nous meurtrit chaque jour davantage. Ils ont bradé l'honneur de notre pays, ils ont donné à nos institutions l'apanage d'un Etat-guignol, ils ont menti, trahi, manipulé à tout-va et ne comptent pas rendre de comptes. Alors que la Troika est dans l'impasse et que le pays s'embourbe dangereusement, ils continuent à vouloir tenir le gouvernail brisé d'un pays en chute libre, à la dérive et qui menace de couler. Ce carré de leaders autistes devrait tirer toutes les conséquences de son échec, demander pardon à la Tunisie et partir. Ils ne méritent pas de la Tunisie, d'une Tunisie qu'ils contribuent à blesser gravement tout en niant la réalité. Notre bande des Quatre continue à louvoyer, cherche à rebondir malgré son bilan catastrophique et nous tient sous la menace sous-jacente d'un déferlement de violence dont les islamistes sont toujours capables et dont leurs alliés -Marzouki et Ben Jaafar- sauront tirer les marrons du feu. Puissent les premiers pas du dialogue national mettre l'obstination sur le chemin de la vertu et remettre la Tunisie sur les rails qu'elle n'aurait jamais dû quitter...



Le billet de Hatem Bourial - On achève bien les Tunisiens

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