Les « Vignerons de Carthage » toujours menacés par Mohamed Ben Salem

Les « Vignerons de Carthage » toujours menacés par Mohamed Ben Salem
National
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Alors que la saison des vendanges vient de démarrer, les rumeurs les plus persistantes continuent de poursuivre les membres du Conseil d’administration de la Société Mutuelle Centrale « Les Vignerons de Carthage » et son directeur général quant à la dissolution du premier et au limogeage du second. Car il faut dire que le ministre de l’Agriculture, Mohamed Ben Salem, ne semble pas vouloir lâcher du lest, et tient, semble-t-il, coûte que coûte, apparemment, à « avoir la peau » des dirigeants de l’ex-UCCV. Le conflit remonte déjà à quelques mois lorsque Mohamed Ben Salem a accusé publiquement le Conseil d’administration et la direction générale de la société, de malversations, une première fois au cours d’un point de presse au siège du gouvernement, la seconde sur les ondes d’Express FM, se montrant d’une extrême agressivité à leur encontre et les traitants de tous les noms. Ce dernier s’est fondé seulement sur des « plaintes » provenant d’un ancien dirigeant de l’UCCV et d’une coopérative du Cap-Bon. Pourtant, une commission d’audit financier avait absous les dirigeants actuels. Au contraire, ses conclusions ont montré les excellents résultats financiers réalisés ces dernières années et le redressement de la société qui était, il n’y a pas quelques années, au bord du gouffre. Aujourd’hui, les « Vignerons de Carthage » affichent une santé financière non négligeable par les temps qui courent et même le ministère des Finances, qui exerce une cotutelle avec le ministère de l’Agriculture, ne semble pas d’accord sur les mesures envisagées par Mohamed Ben Salem, entraînant le recours à l’arbitrage du premier ministère. Ce dernier parait avoir penché du côté de son alter-égo d’Ennahdha sur les mesures à prendre à l’encontre de dirigeants de la Société. Mais, ces derniers n’entendent pas se laisser faire. Ils viennent de l’exprimer à travers un communiqué rendu public aujourd’hui et dans lequel ils passent en revue les résultats de l’exercice 2012, les mesures prises à l’occasion des vendanges de la saison en cours et leur détermination à s’opposer par tous les moyens légaux à une éventuelle décision les concernant. L’absence du représentant du ministère de l’Agriculture à cette réunion, au contraire de celui du ministère des Finances, témoigne de l’acharnement de Mohamed Ben Salem contre les dirigeants des « Vignerons de Carthage », ce qui peut menacer non seulement la société en elle-même, mais tout un secteur de l’agriculture tunisienne et de l’économie nationale.



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