Nidaa Tounes réclame le départ du gouvernement

Nidaa Tounes réclame le départ du gouvernement
National
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Le bureau exécutif de Nidaa Tounes, vient de publier un communiqué, signé par son président Beji Caïd Essebsi, relatif aux événements égyptiens et à la situation actuelle tunisienne. Le communiqué, qui fait suite à la réunion du bureau exécutif qui s’est déroulée aujourd’hui, sous la présidence de Beji Caïd Essebsi, demande à ce que des actions soient entreprises en vue de corriger le processus transitionnel en Tunisie. Nidaa Tounes constate «l’absence de légitimité électorale et consensuelle», «la domination» d’ennahdha et de ses alliés dans la rédaction de la constitution. Le communiqué déplore aussi les nominations partisanes au sein des institutions, l’ingérence dans les affaires judiciaires et les appels à la violence visant les adversaires politiques et la société civile. À la lumière de ces constats, Nidaa Tounes réclame la dissolution du gouvernement et l’instauration d’un gouvernement de sauvegarde nationale, la création d’une commission technique pour corriger le projet de constitution, une feuille de route claire pour les prochaines élections et la dissolution des LPR. Ce communiqué, au lendemain du renversement de Mohammed Morsi, laisse songeur quant à son opportunité. Beji Caïd Essebsi souhaite une nouvelle légitimité, qui écartera, de facto, Ennahdha des rênes du pouvoir. Le communiqué ne fait pas état d’une reproduction d’un scénario à l’égyptienne en Tunisie, mais reprend tout de même quelques points du mouvement Tamarodd, nouvellement créé en Tunisie, qui lui, souhaite ouvertement suivre le pas des Égyptiens. Même s’il ne revendique pas clairement la dissolution de l’ANC (quoique la commission technique qu’il réclame dénudera l’ANC du cœur de sa mission), Beji Caïd Essebsi opte pour une position sensiblement similaire à celle du 6 février, jour de l’assassinat de Chokri Belaid. La question qui se pose est : Nidaa Tounes va-t-il chercher à récupérer le Tamarodd tunisien et le lancer sur les traces de ses prédécesseurs Egyptiens? Ou bien cherche-t-il simplement à déplacer le débat de l’immunisation de la révolution vers un débat sur la légitimité du gouvernement en place ?



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