200 imams de Tunis en grève de la faim pour «libérer» les 178 mosquées sous contrôle salafiste ?

200 imams de Tunis en grève de la faim pour «libérer» les 178 mosquées sous contrôle salafiste ?
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Il s’agirait d’une première en Tunisie. Deux cent imams du Gouvernorat de Tunis ont décidé d’entamer une grève de la faim et ce, à partir du 1er jour du Ramadan. C’est ce qu’a annoncé le secrétaire général du syndicat des cadres des mosquées, Fadhel Achour sur les colonnes du journal en langue arabe Achourouk, dans son édition d’aujourd’hui. Les deux cent imams futur-grévistes protestent contre le ministre des Affaires religieuses, Noureddine Khadmi qui a publié un décret permettant aux fidèles de choisir eux-mêmes leurs imams. Un décret qui contredit les prérogatives du ministère. Cette décision du ministre a fait qu’environ 178 mosquées se trouvent actuellement sous le contrôle exclusif de quelques salafistes djihadistes qui y pratiquent toutes sortes de types de violences afin de nommer les leurs comme imams. Selon M. Achour, les personnes qui ont été victimes d’agressions de la part de ce groupe de djihadistes sans que le ministère des affaires religieuses ne daigne ouvrir une enquête sur ces dépassements, sont aujourd’hui au nombre de 1048. Le silence complice du ministère face à ces dépassements dure depuis suffisamment longtemps pour le syndicat des cadres de mosquées, qui estime que l’heure a sonné pour «libérer» les mosquées otages et obliger le ministre à prendre ses responsabilités. M. Ben Achour a aussi accusé certains salafistes de servir les intérêts de certains pays golfiques, qui les financent gracieusement sous couvert d’associations religieuses. Cependant, le ministère des Affaires religieuses a tenu à apporter quelques précisions à propos de cette "grève". A travers un communiqué, M. Sadok Arfaoui, chargé d'affaires auprès du ministre des Affaires religieuses a signalé que les déclarations de M. Achour s'inscrivent dans une intention de surenchère et qu'elles ne représentent que l'intéressé en l’occurrence, M. Achour lui-même. Le communiqué annonce également que le ministère avait décidé de porter plainte contre M. Achour pour diffusion de fausses informations et de fausses accusations.




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