Marzouki et Badi, la même destinée…

Marzouki et Badi, la même destinée…
National
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Finalement le président de la République, M. Moncef Marzouki et la ministre de la Femme, Mme Sihem Badi seraient-ils plus proches que l’on ne le croit ! Rappelez-vous la rumeur faisant état d’une présumée relation entre les deux qui avaient fait couler beaucoup d’encre sur les réseaux sociaux avant d’être démentie. Mais voilà que ces deux hauts responsables de l’Etat, le premier homme de la République et un membre du gouvernement, vont peut être partager la même destinée. Appartenant au Congrès Pour la République, devenu depuis belle lurette appendice d’Ennahdha reniant graduellement toutes ses valeurs présumées, ils se retrouvent maintenant tous les deux dans le collimateur des députés démocratiques et de l’ensemble de l’opinion publique qui leur reprochent leur extrême légèreté, voire davantage, à l’occasion de deux faits extrêmement dangereux pour le pays et son devenir démocratique. En effet, ils se retrouvent tous les deux menacés par une motion de censure que souhaiteraient présenter contre eux des députés de l’Assemblée Nationale Constituante. Commençons tout d’abord par le président de la République, M. Moncef Marzouki, auteur de déclarations d’une gravité extrême pour la paix civile et l’avenir politique et démocratique du pays. En promettant la corde et la potence à tous ceux qu’il a appelé «les extrémistes laïcs» accusés de vouloir renverser le régime actuel, il s’est complètement mis au ban du pays et du peuple oubliant qu’il était un ardent défenseur des droits de l’homme. On ne voudrait surtout pas renier son passé mais force est de constater qu’il s’en est éloigné d’une manière irréversible… A ce propos, une initiative a débuté aujourd’hui contre le locataire provisoire du Palais de Carthage pour l’en déloger par le biais d’une motion de censure qui a déjà recueilli une quinzaine de signatures. Il faut dire que M. Moncef Marzouki, semble être, lui aussi, devenu adepte du double langage. Tenant un discours démocratique en Occident (en France ou récemment en Allemagne), il devient «féroce» au Qatar ! Quant à Mme Sihem Badi, elle fait aussi l’objet, elle aussi, de la même procédure puisque une cinquantaine de députés auraient déjà signé pour réclamer sa destitution. Les signataires lui reprochent la fuite de ses responsabilités et ses déclarations intempestives et grossières à la suite du viol inqualifiable de la fillette de trois ans. La ministre n’a pas soulevé seulement le courroux de ses «camarades» de l’ANC mais aussi de certaines associations comme l’Association Vigilance pour la démocratie qui exige son limogeage du gouvernement. Mais, et lorsqu’on sait qu’une motion de censure ne peut être présentée qu’à la condition de l’obtention de 73 signatures, on peut douter de son aboutissement à moins qu’Ennahdha ne les lâche ! Une perspective très difficile dans la mesure où Ennahdha a encore besoin du CPR élargi à Wafa pour faire passer sa fameuse loi de «protection de le Révolution» et ainsi verrouiller le système théologico-politique qu’ils veulent mettre en place. En tous les cas et si l’ANC, telle que composée actuellement, ne fait rien, ces deux personnages de l’Etat sont aujourd’hui désavoués par une large frange de la population. Peut-être la majorité…



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