Tunisie - Le "ministre des Affaires religieuses" et l’appel au Jihad en Syrie

Tunisie - Le "ministre des Affaires religieuses" et l’appel au Jihad en Syrie
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En même temps que des voix se sont élevées tout haut pour condamner les appels au Jihad en Syrie et les effets dramatiques qui s’en sont suivis et pour réclamer aux autorités d’assumer leur responsabilité en démasquant les instigateurs et en doublant de vigilance à l’égard des jeunes qui sont tentés par ces appels, les facebookers se sont mis au travail pour dénicher les traces des fauteurs et les dénoncer. Les recherches sur les différentes pages web ont révélé que l’actuel ministre des Affaires religieuses, Noureddine El Khaddemi, était de ceux qui s’étaient joints à ces appels. Dans l’une de ces prêches du vendredi, à la Mosquée du « Fath », remontant au mois d’août 2011, alors qu’il n’était pas encore ministre dans le gouvernement d’Ennahdha, il a insisté sur les vertus du Jihad en Syrie en tant que devoir religieux ouvrant la voie du paradis à ceux qui s’y adonnent. (Voir vidéo en bas de page, publiée à l'origine par Manaret Zitouna et intitulé le « Devoir de soutenir les frères syriens ») Après avoir décrit l’atrocité des crimes commis par le régime syrien à l’encontre des populations et rappelé la légitimité de la cause de ceux qui s’y opposent et s’insurgent en vue de le renverser, il a rapporté que les Ulémas de la nation ont tous appelé à la mobilisation des fidèles pour mettre fin à ce régime scélérat. Les conséquences de cet appel lancé au début des tristes événements que connaît la Syrie et d’autres appels similaires qui se multiplient dans les mosquées et ailleurs, ont été le départ en Syrie de centaines de Tunisiens malgré les dangers qu’ils courent. D’après certaines informations, 40% de combattants étrangers sont des Tunisiens qui trouvent la mort les uns après les autres. Les rescapés qui seront de retour, si jamais ils ont en auront la chance, formeront le nouveau corps afghan pour renforcer les rangs d’El Quaïda dans la région. Le pire est l’enrôlement des enfants dont certains ont trouvé la mort, des handicapés qui n’ont aucun rôle à jouer dans une guerre et des jeunes filles convaincues que le mariage avec des Moujahiddines pour quelques jours est un devoir sacré.



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