L'assassinat de Chokri Belaid : Pour Marzouki "circulez, il n’y a presque plus rien à voir"

L'assassinat de Chokri Belaid : Pour Marzouki "circulez, il n’y a presque plus rien à voir"
National
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Interviewé par le journal français Le figaro en date du 13 février 2013, voici ce qu'a pu dire notre cher président : «La Tunisie a "absorbé le choc" de l'assassinat de l'opposant Chokri Belaid», avant d’ajouter : «Le pays n'est ni à feu ni à sang ! Il n'y a pas un seul mort, pas un seul blessé, je touche du bois. Le pays est resté calme dans l'ensemble, même les contre-manifestations se sont déroulées calmement. Nous avons absorbé le choc». Sic ! Oui monsieur le président, vous pouvez toucher du bois, même vous pincer si cela vous chante. Toutefois, désolé de vous contredire doublement sur cette question. Tout d'abord, l'assassinat lâche du martyr Chokri Belaid n'est nullement absorbé et marquera à jamais notre histoire collective. Ensuite, je trouve parfaitement scandaleux que vous fassiez passer par perte et profits une vie humaine tout aussi estimable ; celle de l'agent Lotfi Ezzar mort pour la patrie dans l'exercice de ces fonctions. Aussi, permettez-moi de vous interpeller une troisième fois à propos des contre-manifestations, qui selon vos dires, «se sont passées dans le calme» re-sic ! Outre le parti pris évident de votre part en faveur des manifestants du samedi (à l'opposé donc de ceux du vendredi), le terme calme est malvenu, car s'il n'y a pas eu, en effet, des violences physiques à déplorer, la charge verbale des ministres et des élus qui ont pu discourir ces jours-ci, ajouté à la nature des slogans brandis sont tout simplement d'une extrême violence... et ne semblent pas relever du climat paisible que vous évoquez... Loin s'en faut ! Monsieur le président, "blablater" en toutes circonstances relève de votre libre arbitre, mais de grâce, admettez une fois pour toutes que, de par votre fonction, vous portez la voix de toute une nation. Cet immense honneur de représenter tous les Tunisiens exige de vous plus de prudence dans les mots que vous choisissez, leur impact peut être terrible et lourd de conséquences… Un peu de réflexion dans ce domaine ne vous fera aucunement du mal... Tout au contraire. A bon entendeur monsieur le président, tous mes respects.



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