Attaques répétitives de réunions politiques sur fond d’une Troïka au bord de l’implosion

Attaques répétitives de réunions politiques sur fond d’une Troïka au bord de l’implosion
National
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Alors même que les partis de la Troïka n’arrivent toujours pas à se mettre d’accord sur un remaniement renvoyé aux calendes grecques et qui n’aura probablement pas lieu, alors même que cette même Troïka contre nature est au bord de l’implosion, la violence qui mine le pays de l’intérieur n’est pas près de s’affaiblir. Loin s’en faut. Le constat que le pays se trouve en proie à la dérive sur fond de crise politique gagne en certitude. Pour preuve, durant ces dernières quarante huit heures, de nombreuses attaques de réunions politiques ont été enregistrées sans que le gouvernement daigne réagir. Vendredi 1er février, le parti Al Joumhouri a été empêché de tenir une réunion politique à Kairouan par la ligue de protection de la révolution. Devant les membres de cette ligue brandissant les drapeaux noirs de la mouvance salafiste, les militants d’Al Joumhouri n’ont pas pu entrer à la salle de réunion subissant de surcroît des agressions verbales. A en croire Maya Jribi, la secrétaire générale du parti, les forces de l’ordre ont mis du temps pour venir assurer la sécurité du meeting. Samedi 2 février, le Front populaire a connu au Kef quasiment le même sort à l’occasion d’une réunion politique. Plusieurs militants du Parti de Chokri Belaid et Hamma Hammami ont été plus ou moins grièvement blessés lors d’échauffourées qui les ont opposés à des barbus venus avec la ferme intention d’attaquer et d’entraver le meeting. Il a fallu l’intervention des forces de sécurité pour maitriser la situation. Le même jour mais cette fois-ci à Gabès, Ahmed Nejib Chebbi s’est heurté à de graves menaces proférées par la ligue de protection de la révolution. Après un meeting, le haut responsable du Parti Al Joumhouri s’est rendu à la radio Oasis FM pour y donner une interview. Quelle ne furent pas sa surprise et son indignation lorsque des membres de la ligue en question ont encerclé le siège de la radio, allant jusqu’à menacer physiquement M. Chebbi. Sur les ondes de Mosaïque FM, Iyed Dahmani, membre du bureau politique du Parti Républicain, a déclaré que Nejib Chebbi avait pu sortir de la station Oasis FM «sain et sauf». Aussitôt, l’association nationale des jeunes journalistes a déploré et condamné la violence qu’exercent ces ligues de protection de la révolution, imputant toute la responsabilité des ces atteintes à la liberté d’information au ministre de l’Intérieur. Où l’on voit les effets pervers du maintien des ces ligues dont chacun sait les liens plus qu’intimes qu’elles ont avec le parti Ennahdha. Où l’on voit par là même les conséquences néfastes de l’impunité qui ne fait qu’encourager de plus belle les exactions des ces ligues contribuant ainsi à l’exacerbation de l’insécurité qui sévit dans le pays.



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