Said Khezami débarqué du JT pour cause de témérité !

Said Khezami débarqué du JT pour cause de témérité !
National
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La mainmise sur l’information publique se poursuit avec la même inlassable volonté et le même désir de domination. La dernière décision en ce sens a été celle prise aujourd’hui par Mme Imen Bahroun, PDG de la télévision tunisienne désignée et soutenue par le gouvernement nahdahaouie, qui a limogé M.Said Khezami de son poste de premier responsable du Journal Télévisé de la Wataniya 1. Une décision qui surprend de par la précipitation avec laquelle elle a été prise d’autant plus que Said Khezami n’a été placé à ce poste que depuis quelques mois seulement, et plus précisément depuis le mois de mars 2012. Ironie de l’histoire, Mme Bahroun a nommé à sa place, Mme Moufida Hachani, celle-là même que Khezmai suppléa quelques mois auparavant. Sur les ondes de radio Kalima, Saïd Khezami a indiqué "qu’il rejette son limogeage, tout en qualifiant d’inacceptable la décision d’Imen Bahroun". Aujourd’hui, le problème qui se pose avec acuité est celui lié aux raisons de ce limogeage-surprise. Il est tout d’abord certain que Mme Bahroun n’a pas agi toute seule, en « son âme et conscience », pour prendre cette décision. Il est certain qu’elle ne fait exécuter un ordre de ses supérieurs, les locataires de la Kasbah, M.Hamadi Jebali et compagnie. Ensuite, il est clair que cette décision a été prise à la suite des dernières déclarations de Said Khezami se rapportant aux relations des pouvoirs publics avec le Journal télévisé. Sur ce point, et dans une récente interview au quotidien « Le Maghreb » (en langue arabe), le désormais ex-patron du JT d’El Wataniya 1 a déclaré qu’autant le gouvernement que la présidence de la république souhaitaient mettre la main sur le JT et influer sur son contenu, mais que ces tentatives demeureront vaines. Il a réitéré sa volonté de maintenir l’indépendance de la ligne éditoriale du JT en question. On peut penser que Said Khezami, qui a fait une longue carrière dans les chaines de télévision dans les pays du golfe, paie, en quelque sorte, le prix de sa témérité et de son désir de maintenir l’information et les médias publics au-dessus des contingences politiques et hors de la zone d’influence du pouvoir en place. Maintenant, il ne serait pas étonnant qu’un nouveau conflit ouvert se manifeste entre la patronne de la télévision et ses journalistes qui semblent refuser ce nouveau remue-ménage qui pourrait menacer la ligne indépendante du JT… Abou Aymen



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