« Saddam », le salafiste, agresse un agent de la garde nationale

« Saddam », le salafiste, agresse un agent de la garde nationale
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Le silence des plus hautes autorités sécuritaires du pays va-t-il mener le pays à une grande dérive et au dérapage incontrôlable de la violence ? On peut bien le penser si jamais les « campagnes » initiées par les Salafistes contre les citoyens vont se poursuivre, tout comme celles entamées par les « fameux » comités de protection de la révolution. La dernière manifestation de ce genre, hier soir samedi 27 octobre, a été l’œuvre d’un Salafiste connu dans la région de Douar Hicher et dont la victime est, cette fois-ci, le chef de la brigade de la sécurité publique relevant de la garde nationale à La Manouba qui aurait été agressé par un individu cagoulé connu pour être un Salafiste du coin qui se fait appeler Saddam. Selon M.Sami Gnaoui, membre du syndicat de la garde nationale, a déclaré à Mosaique FM que son collègue se trouve dans un état critique après avoir été agressé par un objet contondant, probablement une hache, comme l’a affirmé le médecin. Il a rappelé aussi qu’un autre de ses collègues a été agressé de la même façon trois semaines auparavant, mais sans que l’administration ne lève le petit doigt. Pourtant, les éléments de la garde nationale étaient intervenus pour éviter le pire. M.Sami Gnaoui a signalé qu’outre ces faits, l’administration est aussi au courant que ces groupes salafistes sont en train de se substituer aux forces de l’ordre pour mener des campagnes contre les citoyens et disposent d’une base arrière située dans la mosquée d’Ennour dans ladite cité qui contiendrait des armes diverses, des armes blanches aux cocktails Molotov. Mais, voilà, l’administration ne fait absolument rien pour stopper ce phénomène très inquiétant pour la crédibilité de l’État et pour la sécurité des citoyens et de leurs biens. Maintenant, il s’agit de savoir dans quelle mesure ces agissements violents constituent-ils plus qu’une menace, un véritable danger ? On peut croire qu’ils interviennent au lendemain de l’Aid El Idha, la date charnière choisie par Abou Yadh, qui avait sollicité la libération des Salafistes arrêtés au lendemain de l’attaque de l’ambassade américaine avant cette fête, tout en menaçant implicitement de représailles les gouvernants dans le cas où ils ne répondraient pas favorablement à cette doléance. Dans ces cas, il s’agirait d’un début d’actions agressives qui seront menées par les Salafistes contre l’État et ses symboles, notamment les forces de sécurité. Mais et d’un autre côté, ces agressions salafistes ne sont pas pour gêner les faucons d’Ennahdha, partisans de cette islamisation de la société par le bas, c’est-à-dire par la violence exercée par ces groupes afin d’ancrer la peur dans les esprits et d’amener les citoyens à adopter un comportement qui rentre dans le cadre de l’orthodoxie religieuse et du rigorisme wahabite. C’est là le vœu, ne l’oublions pas, de Rached Ghannouchi, pour qui ces Salafistes lui rappellent à la fois sa jeunesse et sont annonciateurs d’une « nouvelle culture » pour notre pays. Autrement dit, l’indifférence des autorités chargées de la sécurité aujourd’hui n’est point étonnante ou surprenante dans la mesure où elle correspond parfaitement aux objectifs finaux d’Ennahdha et de ses chefs. A ceux qui croient qu’Ali Laarayedh est le pire ministre de l’Intérieur qu’a connu notre pays, il nous semble certes l’être pour le pays, mais pas pour Ennahdha dont il suit scrupuleusement la feuille de route…



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