Fils barbelés et militaires devant l’école française d’El Omrane

Fils barbelés et militaires devant l’école française d’El Omrane
National
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C’est ce qu’ont pu voir ce matin, certains mômes, de retour à l’école française Robert Desnos, après l’intermède des « vacances forcées », retombées de l’attentat contre l’ambassade US du 14 septembre dernier. Mais aussi et surtout par crainte de ‘ripostes’ contre les institutions françaises en Tunisie, suite aux caricatures portant atteinte au prophète, parues la semaine dernière sur le journal français, Charlie-Hebdo. Rappelons que les écoles du réseau français et l’Institut français de Tunisie ont été fermés du mercredi 19 septembre jusqu’à ce matin. Le retour à l’école ce matin n’est donc pas passé inaperçu. Les écoliers ont assisté à l’installation de cet invité-surprise autour et même à l’intérieur de leur école : les forces militaires accompagnant la rentrée des classes. Un spectacle auquel enfants et parents ne sont évidemment pas habitués. De telles mesures draconiennes ont d’ailleurs suscité l’étonnement et la curiosité des parents d’élèves, lesquels n’ont pas réussi à dénicher la moindre information sur les raisons du déploiement de tout cet arsenal militaire. S’agit-il de menaces réelles visant ces institutions ou de simples précautions sécuritaires ? N’ayant pas eu de réponse à toutes ces interrogations, les bouches les plus déliées n’ont pas hésité à évoquer les histoires et autres scénarios les plus ‘fous’. En ce qui concerne l’école française d’El Omrane, la proximité d’une zone ‘chaude’ telle que Jebel Lahmar (un des bastions du salafisme djihadiste en Tunisie) serait derrière cette présence massive des militaires : près d’une quinzaine de soldats avec leurs armes, camion et fils barbelés. Ce déploiement de l’armée n’a pas été systématique pour les autres écoles françaises. En effet, devant le lycée Gustave Flaubert de La Marsa, seule une jeep de l’armée a été remarquée. À voir le visage des mômes ce matin, on se demande bien pourquoi nous en sommes arrivés là. Mais ceci est une autre paire de manches.



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