« Reporters sans Frontières » inquiète et Lotfi Touati (Assabah) fait une purge !

« Reporters sans Frontières » inquiète et Lotfi Touati (Assabah) fait une purge !
National
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Lotfi Touati, le nouveau directeur général de Dar Assabah bombardé autoritairement par le gouvernement à la tête de cette institution, a commencé son « sale boulot » de censeur des consciences et de « casseur » de la liberté de la presse et d’expression.
En effet, Lotfi Touati a commencé par limoger un des rédacteurs en chef du quotidien Assabah, en l’occurrence Jamelledine Bourigua. Puis, il vient de rappeler à la barre un ancien journaliste congédié par le conseil de discipline après la révolution, Ammar Miri, et qui a été chargé de faire la coordination entre l’équipe de la Rédaction et l’équipe technique pour les pages réservées à l’actualité nationale, de la Une à la page 3, pour des rasions qui n’échappent à personne.
En outre, le chroniqueur Youssef Seddik, qui réalisait quotidiennement une chronique complètement indépendante vient de voir l’une de ses dernières contributions complètement tronquée.
Les journalistes de Dar Assabah ont organisé aujourd’hui un sit-in au hall de leur entreprise pour crier leur ras-le-bol des comportements et des décisions prises par le nouveau directeur général.
Cette décision de placer Lotfi Touati ainsi que celles qui ont précédées dans les médias inquiètent au plus haut point « Reporters San Frontières », ses représentants ayant exprimé leur sentiment aux responsables tunisiens, M. Ridha Kazdaghli, secrétaire d’État, chargé de l’information, et MM. Jamel Tahar et Nejmeddine Hamrouni, conseillers politiques de Hamadi Jebali. La représentante de « Reporters Sans Frontières »  a fait part de son mécontentement face à la poursuite des nominations arbitraires à la tête des médias publics tout en rappelant la nécessité de mettre en place une institution indépendante de régulation des médias, dénonçant à la fois la mainmise des autorités et leur manque de transparence.
Elle a considéré que “Ce qui avait été au départ annoncé comme une exception est devenu la règle au fil des mois”, a commenté l’organisation, soulignant l’importance, en démocratie, du respect de l’indépendance des médias publics. “Le gouvernement doit rompre définitivement avec l’opacité qui entoure les dernières nominations.”
Nous pensons qu’ils ne seront pas, hélas, entendus, et que la balle est désormais dans le camp des journalistes, des patrons de presse et de tous les Démocrates pour sauvegarder l’un des acquis les plus précieux de la révolution : la liberté de la presse et la liberté d’expression.



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