Agressions en série au centre de Traumatologie et des Grands Brûlés de Ben Arous

Agressions en série au centre de Traumatologie et des Grands Brûlés de Ben Arous
National
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Comme dans plusieurs hôpitaux de différentes régions du pays, le Centre de Traumatologie et des Grands Brûlés de Ben Arous a vécu ces deux derniers jours des agressions en série. En effet, selon le témoignage de Dr A., médecin au centre, préférant garder l'anonymat, l'un de ses collègues, chirurgien orthopédiste, qui avait indiqué l'hospitalisation en urgence d'un patient, s'est fait agressé par les parents (hommes et femmes) de ce dernier. Ils voulaient retarder l’hospitalisation de 48 heures (pour des raisons familiales). La famille avait exigé qu'en cas de complications, la responsabilité retombe sur le médecin. Dr A. a ajouté que la famille du patient était arrivée à l'hôpital en grand renfort. Le soir même, alertés par ce tweet qui disait que des émeutes avaient lieu au même centre, nous entrons en contact avec Dr A., qui nous explique ce qui s'est passé. Voici son témoignage tel que nous l'avons recueilli : "Émeutes est un bien grand mot, ce qui s'est passé, c'est que les membres de la famille d'un homme tué par arme blanche se sont mis à chercher sa dépouille dans tout l'hôpital, y compris dans le bloc opératoire et au service de réanimation, endroits stériles. La police n'est intervenue qu'après l'arrivée de renfort conséquent, côté famille. Finalement, le corps a pu être transporté à Charles Nicolle pour autopsie et la police a demandé au médecin de "pardonner et de ne pas porter plainte ". Il n'y a plus de limites, nous travaillons dans des conditions de sécurité très précaires. Un jour il y aura un drame, pour peu que des patients ou des parents excités soient armés, et au train ou vont les choses, ce n'est malheureusement qu'une question de temps". Jusqu'à quand cela va-t-il durer ? Quand les médecins avaient fait grève pour dénoncer ces agressions répétées, entre autre, on les avait traités de traîtres. Nos hôpitaux publics qui sont déjà à l'agonie pour manque de moyens et de personnel, encombrement, état de délabrement n'ont vraiment pas besoin de cette "complication" supplémentaire. Interpeller les autorités, le ministère de tutelle et l'opinion publique sur le sujet pour qu'ils se donnent les moyens de sensibiliser les citoyens sur la gravité de tels actes (campagne nationale, spots publicitaires etc ) devient urgent !!



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