(Màj)La 'rumeur' Imen Bahroun irrite les syndicats et annonce un nouveau bras de fer à la TV NAT

(Màj)La 'rumeur' Imen Bahroun irrite les syndicats et annonce un nouveau bras de fer à la TV NAT
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(Mise à jour @ 14h) : selon plusieurs sources, Imen Bahroun vient d'être nommée PDG de la Télévision tunisienne. La rumeur faisant état de la nomination imminente d’Imen Bahroun en tant que PDG de l’ERTT s’est amplifiée hier et devient insistante. On l’annonce même pour ce vendredi, ce qui a eu pour don d’irriter les différents syndicats de la télévision nationale qui ont réagi pour rejeter une telle éventualité (voir le fac-similé en bas de page). Revenons un peu en arrière pour tenter de comprendre l’ire des syndicats. Imen Bahroun a été nommée à la tête d’El Wataniya 2, et malgré les dénégations de la nouvelle responsable de cette chaîne nationale, il semble que sa ligne éditoriale ait connu une certaine déviation plutôt favorable au gouvernement en place. On lui reproche notamment la programmation d’émissions enfantines orientées avec des jeunes filles voilées et même portant le Niqab, pour certaines d’entre elles. Une orientation qui a été repoussée par Imen Bahroun qui avait justifié cela par la diversité de la société tunisienne. Aujourd’hui, cette rumeur fait donc ressortir les réserves des syndicalistes qui ont publié un communiqué conjoint, quatre syndicats, dans lequel ils ont souligné « leur refus des nominations autoritaires sans la consultation des organes représentatifs de la télévision nationale et rejette ces rumeurs sous forme de ballons d’essai autour des nominations pour mesurer la réaction des intéressés. » Les syndicats ont réitéré leur volonté de « lutter pour garantir l’indépendance par tous les moyens légitimes et leur détermination à affronter toutes les tentatives visant à, dominer et à mettre au pas le service public audiovisuel, et en particulier la télévision nationale. » Ils ont aussi insisté sur les grands efforts fournis pour améliorer le service public surtout en l’absence d’un cadre juridique approprié. Ils ont aussi reproché au gouvernement sa lenteur dans l’exécution de l’accord conclu depuis le 12 mars 2012 avec les structures de l’UGTT l’invitant à le mettre en application. Les syndicats ont enfin prévenu que la politique autoritaire ne ferait que compliquer les choses au sein du secteur de l’information et conduire à la réduction des libertés. « Des indices dangereux nous incitent à croire à une renonciation aux acquis de la révolution tunisienne, chose que les fils de la télévision tunisienne ne permettront pas quelque soient les sacrifices que cela doit nous valoir » ont conclu les quatre syndicats signataires de ce communiqué. Une autre crise à la télévision nationale et un autre bras de fer entre le gouvernement nahdhaoui qui n’a jamais caché sa volonté de prendre en main la situation de l’information à commencer par le contrôle voire la maîtrise de la télévision nationale, les dernières déclarations de Rached Ghannouchi le prouvent, semblent pointer à l’horizon !



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