«Il ne s’est rien passé de grave à part l’extrapolation des médias», gouverneur de Sidi Bouzid

«Il ne s’est rien passé de grave à part l’extrapolation des médias», gouverneur de Sidi Bouzid
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Dans une émission présentée cet après-midi sur Shems FM, le gouverneur de Sidi Bouzid, Mohamed Nejib Mansouri, a avancé une version des faits diamétralement opposée à celle présentée dans les médias (cliquez ici pour écouter l'émission). D’après M. Mansouri, un groupe de 150 personnes environ s’est rassemblé hier, à 9 heures du matin, au niveau de la place Mohamed Bouazizi, puis a sillonné les artères de la ville avant de se diriger au siège du gouvernorat, scandant des slogans hostiles au gouvernement et appelant au limogeage du gouverneur. Entre temps, une centaine de badauds et de casseurs se sont joints à la marche parmi lesquels il a noté la présence de délinquants et des repris de justice. Une heure plus tard, ils ont essayé de forcer la porte d’entrée du local du gouvernorat et les agents de sécurité ont été contraints de lancer quelques bombes lacrymogènes pour les disperser. Par la suite, des jeunes ont coupé les voies d’entrée à la ville et ont brûlé des pneus. Après la rupture du jeûne, des manifestants se sont rassemblés devant le local de la police réclamant la libération des huit personnes arrêtées lors de cette marche et d’anciens détenus dont certains sont accusés d’avoir détruit une conduite d’eau et d’autres ayant spolié des entrepreneurs de carrières. Le gouverneur a fait savoir qu’après leur arrestation, le sort de ces personnes est entre les mains de la Justice. Il a ajouté que dans le groupe de manifestants figurent des syndicalistes et des hommes politiques de la gauche et de l’opposition. Il a conclu en affirmant qu’il n’y a pas eu usage de balles en caoutchouc et que la situation n’est pas aussi grave comme elle fut décrite par les médias. Mohamed El Hamdi, président du groupe démocratique à l’Assemblée Nationale Constituante, qui a participé à l’émission à côté de Mohamed Tahar Tlili député d’Ennahdha et de Nizar Msibi chargés des affaires politiques dans le parti d’El Aridha, a relevé des contradictions dans les propos du gouverneur qui d’un côté, assure que la situation est calme dans le gouvernorat et d’un autre côté, il fait part d’affrontements entre forces de l’ordre et manifestants et d’arrestations dans les rangs de ces derniers. Le représentant d’Ennahdha, confirmant la version officielle, déplore le fait de s’attarder sur cet événement qu’il considère sans importance face aux défis de développement dans la région. Quant à Nizar Laâbidi, il a profité pour faire de la propagande en faveur de son parti qui propose la gratuité des services publics et des services de base et qui promet des indemnités consistantes aux chômeurs et une baisse du coût de la vie



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