Remaniement confirmé : les incompétents seront virés !

Remaniement confirmé : les incompétents seront virés !
National
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En marge du congrès du parti islamiste Ennahdha, le premier ministre en exercice, Hamadi Jebali, secrétaire général de ce parti, a confirmé ce que son leader et chef, Rached Ghannouchi, avait affirmé dès le vendredi en indiquant aujourd’hui qu’un remaniement ministériel serait décidé dans les prochains jours. En fait, le premier ministre a signalé que ce remaniement ne concernerait pas seulement le poste vacant laissé par Mohamed Abbou en tant que ministre chargé de la réforme administrative mais qu’une évaluation du travail gouvernemental va être réalisé afin de déterminer les détenteurs des portefeuilles qui n’ont pas atteint les résultats escomptés ou ceux dont la compétence est mise en doute. Le hic dans cette histoire se rapporte à plusieurs incohérences. Tout d’abord, est-ce qu’Ennahdha a discuté de cette éventualité avec ses alliés de la Troïka ou bien ces derniers, qui font pratiquement de la figuration, n’ont pas été consultés ? Partant de ce constat, l’idée d’un éventuel remaniement n’aurait pas dû être débattue ou occuper les travaux du congrès du parti majoritaire mais aurait dû faire l’objet de tractations et de négociations entre les alliés. Car parmi ces éventuels incompétents, y’aurait-il des ministres appartenant au Congrès Pour la République ou au FDTL ? Et si la réponse était positive, accepteront-ils le verdict des congressistes nahdhaouis ? Ensuite, est-ce que ce remaniement concernerait aussi le poste de premier ministre ? Est-ce que M. Hamadi Jebali, lui-même, a pleinement réussi dans sa tâche ou bien son rendement à lui laisse-t-il à désirer ? Enfin, est-ce que ce remaniement va être une occasion pour Ennahdha d’élargir ses alliances et est-ce que cet élargissement plaira-t-il à ses alliés originels ? Puis et dans le cas où cet élargissement, sur quelle (s) tendance (s) se fera-t-il ? Pour terminer, les portefeuilles qui semblent menacés sont nombreux pour diverses raisons. Parmi ceux qui nous paraissent en « danger » figurent probablement le portefeuille de l’environnement qui a vu la Tunisie crouler sous la saleté et les déchets comme cela ne s’était jamais produit auparavant avec tous les risques que cela présume pour la santé publique, le ministère de l’éducation nationale après le scandale de la fuite lors du Baccalauréat (mais le FDTL l’acceptera-t-il malgré la « fidélité » de Mustapha Ben Jaafar), le ministère de l’enseignement supérieur avec la crise de la faculté de La Manouba (mais cela dépendra de la place qu’occupe le ministre en question au sein du mouvement islamiste), le ministère de l’emploi (là aussi se posera la position du CPR), le ministère des finances et bien d’autres postes dont les titulaires ne brillent pas par leur compétence !



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