Un salafiste arrêté à Sfax pour appartenance à un groupe armé

Un salafiste arrêté à Sfax pour appartenance à un groupe armé
National
print



Cette information publiée aujourd’hui sur Essabah News ne doit pas passer inaperçue. Elle confirme le danger que représente le salafisme pour la société toute entière et les véritables intentions des membres de cette mouvance qui, telle une génération spontanée, ne sont apparus sur scène qu’après le 14 janvier. Elle constitue une mise en garde aux autorités qui continuent à trouver des justifications et des excuses à la violence politique perpétrée par eux sans réaliser ses conséquences néfastes. Selon la même source, la police de la région de Sfax est, depuis avant-hier, en état d’alerte maximum après avoir repéré un groupe armé à bord d’un véhicule. La filature a permis d’arrêter un membre du groupe qui s’est avéré être un ancien agent de la garde nationale. Les informations obtenues indiquent que le groupe qui a élu domicile dans une mosquée à Sfax dénommée « LAADHAR » se procurait les armes de certains pays voisins pour les diriger vers le sud du pays. Les recherches se poursuivent d’arrache-pied pour arrêter les autres membres du groupe. Il est une quasi-certitude que l’implication ne se limite pas à un commerce illicite pratiqué par des contrebandiers et de gens de la mafia agissant pour le compte de groupes armés. Le profil des présumés et le choix d’une mosquée pour planifier leurs actes laissent croire qu’ils envisagent d'utiliser ces armes dans le cadre de projets subversifs. Ces projets qui ne sont des secrets pour personne ont été ouvertement annoncés par certains leaders salafistes et les partisans de la mouvance à travers leurs slogans et déclarations. Ceux qui affirment que le seul objectif de la révolution du 14 janvier est l’application de la CHARIAA et que la démocratie est une mécréante, ont en tête des idées diaboliques pour imposer au peuple et à la société un régime théocratique. À coup sûr, les armes qui sont en leur détention ne seront pas utilisées pour aller à la chasse ou braquer des citoyens. Ces faits se produisent au moment où la violence salafiste se développe et prend des formes de plus en plus dangereuses au vu et au su des autorités. La dernière barbarie en date a été l’amputation des mains d’un citoyen à jendouba accusé d’ avoir volé un vélomoteur. Cet acte a été commis par une centaine de barbus et encore une fois la police le ramène à une simple affaire de coups et blessures suite à une dispute. Malheureusement, c’est ce genre de justifications qui encouragent les salafistes à aller plus loin dans leurs projets et dans leurs actions. Ils ne se contentent plus de discours de « mécréanisation », de violences verbales et physiques et d’appel à la mort de ceux qui ne sont pas des leurs. Ils sont en train de passer petit à petit à la confrontation armée avec l’autorité et le reste de la société. Et malgré le danger qu’ils représentent, l’autorité continue à leur trouver des excuses. C’est ainsi que dans une interview au journal libanais ASSAFIR, le premier ministre, Hammadi Jebali, qui participait au dernier forum économique arabe, a déclaré que les salafistes sont des Tunisiens et qu’il faut traiter le phénomène à partir de ses causes. Il se trouve que parmi les causes qui sont derrière ce phénomène, le silence de l’autorité face à la montée de la violence salafiste ne fait que contribuer à davantage de violence. C’est, à notre sens, cette cause déterminante qu’il y a lieu de traiter prioritairement.



Commentaires

André Parant juge nécessaire de préserver les acquis démocratiques en Tunisie

Précédent

Tunisie : Deux nouveaux délégués démis de leurs fonctions

Suivant