Très contesté pour ses décisions, ses discours et ses «gaffes» depuis qu’il occupe la présidence, M. Marzouki a prononcé ce matin un discours peu après avoir honoré Khawla Rchidi (la jeune étudiante qui s’est dressée contre l’attentat perpétré contre le drapeau national).
M. Marzouki a tenu un discours (voir la vidéo en bas de page) qui a suscité pour une fois de bonnes réactions de la part de la netosphère tunisienne. Un discours qui semblait mal commencé, vu qu’au début le président a failli dévaloriser le drapeau national, mais s’est tout de suite ressaisi.
Parlant sur un ton fort, élevant même parfois la voix, le président provisoire a montré une certaine fermeté. Le président de tous les Tunisiens a condamné tous les dépassements et les dérives de ces derniers jours tout en insistant sur le symbole du drapeau national et invitant l’auteur du crime à se livrer aux autorités, lui promettant un jugement équitable et clément.
M. Marzouki, a insisté sur le fait « qu’aucun extrémiste d’aucun bord ne nous dictera notre avenir » et que les menaces contre nos facultés et la violence devraient cesser immédiatement.
Une fois n’est pas coutume, le président a tenu aussi un discours sur la religion, appelant à épargner les mosquées des discours politiques, parlant d’un « islam unifiant et modéré » n’acceptant pas l’extrémisme « takfiriste », appelant les Tunisiens à s’accepter et accepter leur diversité.
Les jeunes aussi ont été ciblés par le discours de M. Marzouki, les a appelé à être patients : «les fruits de la révolution ne peuvent pas être cueillis tout de suite » a-t-il rappelé.
Un discours venu en retard, mais qui satisfait tout le monde. Un discours fédérateur, qui appelle les Tunisiens à s'unir et qu'on aimerait entendre davantage.
Contrairement à ses discours antérieurs, le président provisoire semble avoir trouvé un ton juste et une posture qui rassemble.
Est-ce un discours pour juste apaiser les Tunisiens, une sorte de « je vous ai compris », version Marzouki ?
Nous serons fixés les prochains jours. Et, pour le moment, jamais un discours du président provisoire n'aura autant rassemblé les Tunisiens
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