La Police est intervenue d'une manière assez musclée aujourd'hui, lors de la manifestation de protestation qu'organisait l'UGTT et qui partait de la Place Mohamed Ali vers l'Avenue Habib Bourguiba.
En plus de certains citoyens blessés, plusieurs journalistes ont été agressés. La SNJT n'a pas attendu longtemps pour réagir et a dénoncé fermement ce qui s'est passé, sur l'avenue Habib Bourguiba, en publiant un communiqué et en décidant de poursuivre en justice le ministre de l'Intérieur, Ali Laâreydh.
Dans le communiqué de la SNJT, figurent les noms des journalistes passés à tabac aujourd'hui par la Police, malgré la présentation de leur carte de presse : Aymen Rezgui (membre du bureau exécutif de la SNJT), Zouhaier Zouidi (Attariq Ejjadid), Ali Jelali (Radio Kalima), Nabil Zaghdoud (Al Arab Al Yawm), Monia Bouaziz (Al Chourouk) et Ahlem Abdelli (Shems FM).
Interrogé, ce soir, au journal de 20h de la Télé Nationale 1, le porte parole du MI, Khaled Tarrouche a déclaré que le ministère ouvrirait une enquête pour vérifier si des dépassements ont eu lieu aujourd'hui sur l'avenue Habib Bourguiba. Il a, de surcroît, expliqué que les agents de police n'ont fait que réagir face aux manifestants réunis devant le Ministère et qui les insultaient eux ainsi que leurs hauts responsables. Des jets de bouteilles ont même été enregistrés. Après moult avertissements, les agents ont décidé de disperser la foule à coups de gaz lacrymogène, toujours selon Khaled Tarrouche.
