Tout laisse à penser que le silence et la passivité du Gouvernement Jebali favorisent la poussée du salafisme à l’Université. Après les graves incidents qui se sont produits à la Faculté des Lettres, des Arts et Humanités de La Manouba durant tout un mois, celle de Sousse a été, hier lundi 16 janvier, le théâtre de violents affrontements entre les étudiants de l’UGET et un groupe de salafistes dont certains sont des intrus. On déplore plusieurs blessés dont trois ont été hospitalisés.
À Manouba, une semaine après la réouverture de la fac marquée par quelques perturbations des cours à l’origine desquels se trouve toujours cette revendication du port du niqab, hier les salafistes ont convoqué une conférence de presse dans laquelle ils ont annoncé l’entrée en grève de la faim à partir d’aujourd’hui de cinq étudiantes portant le niqab. Un nouveau palier dans l’escalade de la violence vient d’être ainsi franchi, précisément à une semaine du début des examens qui risquent d’être réellement compromis si les autorités politiques poursuivent la fuite en avant.