Ghannouchi aurait rencontré des responsables israéliens à Washington

Ghannouchi aurait rencontré des responsables israéliens à Washington
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C'est ce que vient de révéler le très sérieux magazine hebdomadaire britannique «The Economist». En effet, c'est lors de son séjour à Washington que le leader du mouvement Ennahdha a «rencontré discrètement des Israéliens» sur le sujet des Frères Musulmans égyptiens, précise la même source. Un séjour à Washington inscrit sous couverture de l'invitation du magazine Foreign Policy qui a choisi Ghannouchi pour figurer dans sa liste des cent meilleurs penseurs globaux 2011 (Top 100 Global Thinkers of 2011). Dans son article intitulé «Israel and the Islamists: Oh no ! But let's talk, maybe», le magazine dévoile l'inquiétude d'Israël face à la montée des islamistes dans la région. Chose facile à imaginer vu que, chez leur voisin, les Frères Musulmans sont sortis les grands vainqueurs du premier tour des législatives égyptiennes (crédités de 65 % des voix). Toutefois, selon The Economist, les Israéliens veulent dialoguer avec les islamistes. Dans ce sens, Rached Ghannouchi, présenté comme un proche des Frères Musulmans, se serait voulu rassurant envers les Israéliens, et ce, suite à cette rencontre. Selon la même source, la Constitution tunisienne n'interdirait pas d'autres contacts avec des Israéliens. Toujours d’après « The Economist » le citant, l'ambassadeur israélien en Égypte, le sortant Yitzhak Levanon, qui, vraisemblablement, aurait été présent à cette rencontre, affirme que selon Ghannouchi «la nouvelle politique de l'islam est plus réaliste». Les intentions de Ghannouchi sur la relation avec Israël sont, toutefois, contradictoires, puisque face à cette possible normalisation avec l’Etat hébreu, rappelons que, dans une interview au journal le Monde, datant du 28 octobre 2011, à la question «Le bureau de liaison avec Israël, à Tunis, restera-t-il fermé ?», Ghannouchi a répondu : «Ce sera au gouvernement de décider. Mais nous sommes contre toute normalisation des relations avec Israël, car c'est un État d'occupation qui n'a même pas pu trouver un accord avec les plus modérés de l'OLP, ni Arafat, ni Abou Mazen».



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