Sit-in: la zone pétrolière de Gabes paralysée (mise à jour)

Sit-in: la zone pétrolière de Gabes paralysée (mise à jour)
National
print



État d'urgence ou pas, les sit-in n'en continuent pas moins d'être à l'ordre du jour un peu partout. Aujourd'hui, un bon nombre de citoyens des environs de la zone pétrolière de Gabes ont bloqué toutes les issues de ladite zone, nous apprend Abdeljlil Allouch, haut cadre de la société Agil, présent sur place. D'après lui, une centaine de personnes armées de gourdins et de pierres ont barricadé toutes les voies de la zone en installant des barrages de pierres et en empêchant quiconque d'entrer ou sortir. Un des grévistes aurait même, au nom de ce groupe, menacé indirectement le gouvernement en lui lançant un défi ; celui de voir comment va être appliqué l'état d'urgence cette fois-ci. Il faisait référence au discours du Premier ministre qui a insisté sur l'application stricte de l'état d'urgence après les derniers cas de violences qui ont marqué le pays. Les grévistes n'ont pas l'intention de céder, précise Allouch, insistant sur le fait que ce groupe de personnes armées a manifesté une ferme intention d'aller jusqu'au bout de son action. Ainsi, le trafic a-t-il été paralysé, dans la mesure où toutes les routes dans les parages ont été bloquées, notamment les entrées de Gabes, Ghannouch et Chatt Essalem. Un nombre impressionnant de véhicules ont été de ce fait bloqués ; véhicules censés venus se ravitailler auprès des établissements de la zone, à savoir SIAP, Agil gaz et Butagaz.Mise à jour: Fort heureusement le sit-in observé hier en début d’après-midi n’a duré qu’une heure environ. Les jeunes gens originaires de la localité de Ghannouche, zone industrielle de Gabès, ont été surpris par la fermeté des agents de l’ordre qui ont exigé, illico-presto, qu’ils déguerpissent tout en nettoyant les routes des blocs de pierres qu’ils avaient installés. Les agents ont également rappelé aux plus récalcitrants que la règle du jeu a bien changé et que la loi va être appliquée à la lettre. Il est à rappeler que ces bandes organisées, bien connues par les forces de l’ordre, ont fait la plus et le beau temps au sein de la zone industrielle en malmenant tous les responsables pétroliers des environs, causant d’énormes pertes financières qui s’élèvent à des centaines de millions de dinars. Pis encore : elles ont forcé les employeurs à embaucher en surnombre le personnel originaire de la localité de Ghannouche. Cette intervention énergique des agents de l’ordre de Gabès a renouvelé le prestige de l’Etat. Pour les commanditaires des sit-in à Ghannouche, on leur dit fini la récréation… l’Etat a repris ses droits.



André Parant juge nécessaire de préserver les acquis démocratiques en Tunisie

Précédent

Alerte météo : Un vent fort soufflera sur la Tunisie

Suivant